Le chevalier d'Eon (Charles de Beaumont, 1728-1810)
Jeudi, 10 Mars 2011 10:10 | La Brinvilliers
La jeunesse du chevalier d'Eon
Charles Geneviève Louis Auguste André Thimothée d’Eon de Beaumont est né en octobre 1728 à Tonnerre en Bourgogne, dans l’hôtel d’Uzès de style Renaissance. Son père Louis était noble, avocat au parlement, conseiller du roi et directeur des domaines du Roy.
Elevé sévèrement, il apprend le latin et les mathématiques, avant de prendre le chemin de Paris et s’inscrire au Collège des Quatre-Nations pour suivre des cours de danse, d’équitation, de maniement d’épée. A vingt ans, un bon diplôme en main, il entre à la faculté de droit et obtient les certificats d’avocat un an après en août 1749. N’héritant pas d’une grande fortune à la mort de son père en octobre 1749, il rencontre Berthier qui l’aide à devenir censeur royal : apposer sa signature avant l’impression de tout ouvrage. Il se lance alors dans l’écriture (articles de journaux, essais, livres), et ce charmant jeune homme, fin, intelligent, à l’esprit vif, se fait des amis comme le duc de Penthièvre (petit fils de Louis XIV), le comte de Lauragais, le duc de Nivernais.
Ses premiers pas à Versailles
Le chevalier d’Eon fait ainsi la connaissance de la comtesse de Rochefort, une jeune veuve qui l’invite à un bal de carnaval à Versailles. Tout le monde se déguise, Eon parait en femme, savamment maquillé…c’est ainsi que l’histoire commence.
Utilisant ses capacités de déguisement, Louis XV l’enrôle dans le « Secret du Roi », organisme d’espionnage dirigé par le prince de Conti. L’alliance de l’Angleterre et de la Prusse menace l’entente avec la Russie. Eon, devenue Lia de Beaumont, est expédié en Russie en juillet 1755, accompagnant Douglass Mackensie, agent secret écossais et géologue. Douglass est rejeté (sentant trop l’espion français), il en revient donc à Lia d’approcher la tsarine et de lui remettre une lettre du roi de France.
Bibliographie
- « Le chevalier d’Eon» – Michel de Decker. France-Empire, 1999
- « Le chevalier d’Eon : une vie sans queue ni tête» - Evelyne Lever. Fayard, 2009.