ParEtienne De Montety
10/03/2011 | Mise à jour : 12:04
La Commission européenne s'en va en guerre. Contre les trafiquants de drogue, les passeurs de clandestins, les mafias? Non, ces dossiers ne sont rien, comparés à l'offensive que vient de lancer Bruxelles contre une engeance autrement plus redoutable à ses yeux: les éditeurs français. Ainsi la semaine dernière, on a vu descendre du Thalys, gare du Nord, une centaine d'inspecteurs mandatés qui ont investi de grandes maisons parisiennes et le Syndicat national de l'édition. Des ordinateurs ont été mis sous scellés, des téléphones portables saisis.
Serait-ce que les éditeurs visés, Gallimard, Albin Michel, Flammarion, Hachette, recèlent quelque marchandise prohibée? L'un d'eux prépare-t-il un brûlot contre M. Van Rompuy, un recueil de vers licencieux raillant l'honnêteté de Mrs Ashton?
Pas du tout. Bruxelles accuse les éditeurs français d'entente commerciale illicite sur l'édition numérique - un marché qui n'existe quasiment pas (il pèse actuellement à peine 1 % dans le chiffre d'affaire de l'édition). Bigre !
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