Écrire les initiales de la personne que l’on aime, tester sa personnalité ou encore écrire le mot poney dans son statut… Facebook connaît de nombreuses modes. Celle en cours est moins amusante
Il y a quelques semaines, une femme de 48 ans de Cysoing (Nord) lance un message de détresse sur Facebook : « Chers amis, je vous dis adieu, car ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue ». Parmi ses amis, une seule a eu la bonne idée de prévenir les secours. Les équipes ont finalement réussi à réanimer la femme, inconsciente après avoir ingurgité une forte dose de barbituriques.
Le cas de cette femme est loin d’être unique. Afin de réagir à ce fléau qui touche nombre de ses utilisateurs, Facebook a décidé de déployer un « système virtuel d’alerte suicide ». Le principe est simple : lorsqu’une personne tient des propos de nature suicidaire, ses amis ont la possibilité de lancer une véritable alerte virtuelle en remplissant un formulaire de neuf cases seulement. Un rapport est alors immédiatement envoyé à un administrateur du site qui se charge de vérifier les informations avant de les rapporter aux forces de l’ordre.
Déjà en place aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ce dispositif est une véritable révolution sur la toile. Il est acclamé par de nombreux professionnels de santé à travers le monde, son efficacité a été prouvée en quelques semaines. Reste à savoir si les utilisateurs français auront le réflexe – entre un chat et une partie de Farmville – d’alerter un modérateur lorsqu’un de leurs amis lance un message de détresse.
Guillaume Genton