L'actualité des droits humains et de leurs violations

Publié le 10 mars 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal

La situation des droits humains se diversifie, tant géographiquement, que sur les thèmes des violations. Les situations au Moyen Orient demeurent extrêmement préoccupantes, comme en témoignent les articles détaillés dans les rubriques du Podcast Journal, correspondantes aux pays concernés.


Sri Lanka: Des milliers de personnes détenues au titre de lois répressives

Amnesty International appelle le gouvernement sri-lankais à libérer immédiatement les milliers de personnes actuellement maintenues en détention sans inculpation ni procès et à modifier ses lois antiterroristes répressives afin qu'elles soient conformes aux normes internationales.

Une nouvelle brochure intitulée Forgotten Prisoners, publiée ce mercredi 9 mars, montre que certaines de ces personnes sont détenues dans des lieux tenus secrets où elles risquent de subir de multiples violations des droits humains, notamment d'être torturées ou tuées en détention.
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Taïwan: Exécution de cinq hommes

Amnesty International réprouve l'exécution de cinq hommes, qui s'est déroulée le 4 mars 2011 à Taiwan.
Ces cinq hommes, Wang Chih-huang, Wang Kuo-hua, Chuang Tien-chu, Guang Chung-yen et Chung Teh-shu, ont été passés par les armes. Ils avaient été condamnés à mort séparément pour des crimes commis entre 1988 et 2005.

"Les autorités taiwanaises ont à de multiples reprises fait état de leur intention d'abolir la peine de mort", a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International. "Mais leurs actes vont - une nouvelle fois - à l'encontre de leurs propres engagements et de la tendance mondiale vers l'abolition de ce châtiment."

Slovénie: Logements et l'accès à l'eau pour les Roms

Amnesty International demande aux autorités slovènes de protéger les communautés roms contre la discrimination, dans le rapport qu'elle publiera mercredi 16 mars et dans lequel elle dévoile que les Roms ne bénéficient pas d'un accès satisfaisant à des logements convenables, à l'eau et à l'assainissement.

Certaines familles roms en Slovénie disposent d'une quantité d'eau moindre que celle jugée nécessaire pour des personnes plongées dans une situation d'urgence humanitaire, révèle Amnesty International dans son document intitulé "Parallel lives: Roma denied rights to housing and water in Slovenia."

Trinité-et-Tobago: Rejet par le Parlement d'une loi permettant la reprise des exécutions

Le 28 février, le Parlement de Trinité-et-Tobago a voté contre un projet de loi visant à modifier la Constitution, qui aurait permis la reprise des exécutions dans le pays. À l'issue de débats au Parlement trinidadien au cours des deux dernières semaines, ce texte a été rejeté en raison de l'absence de soutien de l'opposition. Vingt-neuf députés ont voté en faveur du projet de loi et onze contre. Il n'y a eu aucune abstention. Il aurait fallu 31 voix pour que le texte soit adopté.

Amnesty International se félicite du rejet de ce projet de loi. L'organisation craignait que ce dernier ne permette l'application de condamnations à mort alors que des procédures d'appel sont toujours en cours et n'expose des dizaines de personnes actuellement sous le coup d'une telle peine à un risque immédiat d'exécution en violation des normes internationales et du droit international relatifs aux droits humains. Elle avait donc exhorté les membres du Parlement de Trinité-et-Tobago à voter contre le projet de modification de la Constitution.

Azerbaïdjan: Des jeunes militants pris pour cibles après avoir appelé à manifester sur Facebook

Deux membres de la section jeunesse du Parti du front populaire d'Azerbaïdjan (PFPA) se réclamant de l'opposition, ont été pris pour cible cette semaine après avoir appelé à manifester contre le gouvernement azerbaïdjanais sur Facebook. Amnesty International craint que les autorités ne cherchent à réduire encore l'espace propice à la liberté d'expression en Azerbaïdjan en réprimant le militantisme en ligne, en plus des médias conventionnels.

Jabbar Savalan, étudiant âgé de 20 ans, a été arrêté à Sumgayit le 5 février après avoir posté sur Facebook un appel à organiser une "Journée de la colère" place de la liberté à Bakou, faisant ainsi écho aux appels à manifester au Moyen Orient. Un mois avant son arrestation il avait posté, sur sa page Facebook, un article repris d'un journal turc critiquant le président azerbaïdjanais. Jabbar Savalan avait également pris part à la manifestation du 20 janvier contre le gouvernement.

Inde: Les violences policières exercées contre des manifestants dans l'État d'Andhra Pradesh

Amnesty International demande instamment aux autorités indiennes d'ouvrir une enquête impartiale sur l'emploi inutile et excessif de la force par la police contre des manifestants qui protestaient contre un projet de centrale thermique dans le district de Srikulam, dans le nord de l'État d'Andhra Pradesh, faisant au moins deux morts.

Le 28 février 2011, au moins deux manifestants ont été tués, touchés semble-t-il par des tirs policiers ; cinq autres ont été blessés lorsque les policiers ont lancé sur eux des gaz lacrymogènes. Les manifestations se déroulaient dans la région de Kakarapalli, en Andhra Pradesh, où l'entreprise indienne East Coast Energy (ECE) envisage d'implanter une centrale thermique de 2 640 mégawatts sur 800 hectares. Tout au long de février, les manifestations se sont succédées pour réclamer l'abandon du projet. Les manifestants affirment que l'acquisition de terres situées dans les zones humides communes pour ce projet aurait un impact négatif sur les activités de la pêche et menacerait leurs moyens d'existence.

Philippines: S'engager en faveur de la justice internationale

À l'occasion de la visite officielle aux Philippines du juge Sang-Hyun Song, président de la Cour pénale internationale, Amnesty International appelle le gouvernement philippin à ratifier sans délai le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Les 7 et 8 mars, le juge Sang-Hyun Song rencontrera le président Benigno S. Aquino III et les sénateurs philippins, notamment les membres de la Commission des Affaires étrangères, pour parler de l'action de la Cour pénale internationale.

La Cour pénale internationale a été instaurée en 2002 dans le but de mettre fin à l'impunité dont jouissent les auteurs de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre qui ont fait des millions de morts au cours du siècle dernier et provoqué des souffrances inimaginables pour des millions d'autres.

Soudan. Impunité persistante pour les violations des droits humains au Darfour

La Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el Béchir le 4 mars 2009. Deux ans plus tard, le chef d’État et d’innombrables autres personnes accusées de crimes de droit international au Darfour continuent d’échapper à la justice. La situation des droits humains au Darfour reste, cela n’est pas surprenant, catastrophique.

Depuis plus de deux ans, l’Union africaine demande en vain au Conseil de sécurité des Nations unies de suspendre les procédures engagées contre le président el Béchir. L’Union africaine a adopté à deux reprises une décision selon laquelle ses membres refuseront de l’arrêter. La réalité quotidienne au Darfour illustre l’impact dévastateur de l’impunité, à laquelle on ne saurait permettre de continuer.

Amnesty10-03.mp3  (220.82 Ko)


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J.N.B.L., le 10/03/2011