L’extrême droite c’est quoi? d’ H.J.F. MOREL

Il faut être naïf pour croire que la droite et l’extrême droite ne seraient pas capables d’organiser une manip afin à la fois de fausser les primaires, et, pourquoi pas, faire croire que l’électorat de gauche « demande » une candidature de Sarkosy ou Le Pen. Leurs militants, même minoritaires, n’hésiteront pas à se faire passer pour des électeurs de gauche, et même à s’engager par signature.. alors qu’ils n’en n’ont rien à foutre. Le but étant le « spectacle ».

En effet, ils peuvent très bien fabriquer de toutes pièces bulletins de votes et appels pour de telles candidatures, afin de créer un problème ou un coup médiatique, sapant lesdites primaires.

Il faut donc rappeler le plus largement possible ce qu’est l’extrême droite (et son déviationnisme qu’est le sarkosysme). Alors, l’extrême droite c’est quoi? Sans remonter jusqu’à la guerre de 14/18, l’extrême droite, qu’importe comment elle se déguise, reste toujours la même. C’est:

•caresser dans le sens du poil toutes aspirations sommaires du peuple, et ses rancoeurs.
•faire croire qu’on y adhère et que l’on peut protéger le peuple
•faire miroiter des propositions qui vont dans ce sens, tout en sachant, comme le prouve l’histoire partout, qu’il y aura toujours des « prétextes » pour oublier les promesses, et mettre en place le vrai programme de l’extrême droite.
•faire croire que tous les élus (les « politiques » comme ils disent) sont tous pareils et tous pourris… alors que sans avoir à gratter bien profond, la prétendue virginité à laquelle l’extrême droite veut faire croire, s’étiole et disparaît dès que l’on regarde un peu ce que font ses dirigeants, ses membres actifs, et tous les nostalgiques des années 30 et 40 lors de leurs réunions, commémorations … ou stages de formation au combat et à la guérilla.
La démonstration des pratiques habituelles de l’extrême droite est caractérisée par ce qui s’est passé tant à Vitrolles du temps de MAIGRET, qu’à TOULON, du temps de CHEVALIER:

•passe-droits
•suppression des subventions et aides aux associations humanitaires
•embauches de « miliciens » dans les polices municipales (avec tout ce que cela comporte)
•détournements de fonds publics, favoritisme, pressions exercées tout contestataire local
•marchés truqués
•etc..
pour lesquels ils ont été condamnés.

La face cachée de l’extrême droite, en cas de prise de pouvoir, c’est:

•l’interdiction du droit de manifester et de grève, de réunions politiques et syndicales
•les fichiers des opposants
•la ségrégation ethnique (après les « juifs ».. qu’ils n’ont pas oubliés…, c’est surtout désormais les immigrants et autres étrangers « qui viennent manger le pain des français et leur système social »)
•la mise en place de milices (les « chemises brunes ») un peu partout pour contrôler la population, où celui qui ne convient pas doit « disparaître ». N’oublions pas les désastres de ces miliciens pendant la guerre, co-responsables avec les allemands des assassinats de la population et des résistants -soit plus de 100 000 résistants morts pour ne plus avoir ça- et de députés et ministres du front populaire.. alors que certains discours de cette extrême droite voudrait nous faire croire qu’ils sont « patriotiques » et « glorifiant » la France alors qu’ils ont tous participé avec Pétain, à sa haute trahison dans les faits, malgré leurs discours.
•contrôler l’information, un peu plus qu’aujourd’hui et plus directement que ce qui se passe de façon insidieuse à l’heure actuelle dans nombre de supports.
•la suppression des aides publiques aux organismes de secours et associations
•les restrictions sur les conditions de retraite et les pensions
•la suppression de la CMU et autres secours sociaux aux plus démunis
•une nouvelle fiscalité débouchant sur un alourdissement des impôts, notamment à tous ceux qui, à ce jour, paient moins de 1000 euros, ou pas du tout.
•l’effondrement de l’économie nationale par la sécession aux engagements irrévocables de la France en matière de marché commun, monnaie, et relations extérieures; sans pouvoir proposer en fin de compte comment l’Europe peut devenir une structure au service des citoyens et non seulement du marché; et l’explosion des prix et des charges à faire supporter au peuple par voies de conséquences.
•la suppression de toutes contributions d’assistances sociales à ceux qui, bien que français depuis maintenant et en remontant jusqu’à 3 ou 4 générations en arrière, ou résident en France depuis longtemps et cotisants aux organismes sociaux, y ont droit comme tous français.
•les restrictions sur l’indemnisation du chômage.
•l’interdiction , sous la pression des groupes de catholiques d’extrême droite qui la compose, de la contraception et de l’avortement.
•etc..
Le tout, en voulant se présenter d’un comportement contraire, et en faisant croire à un « programme », alors que justement, l’extrême droite n’a ni programme républicain, ni les membres compétents qu’il faut avoir pour gérer un pays ou une collectivité locale, et respecter le droit; ni les aptitudes à respecter un quelconque engagement (tant interne, que vis-à-vis de ses promesses, que vis-à-vis des obligations avec le reste du monde).

L’amateurisme de Sarkosy au pouvoir, et de toute son équipe, nous ont déjà montré l’ampleur des dégâts perpétrés par leurs désastres économiques et sociaux que nous subissons, pour qu’il faut à tout prix éviter une nouvelle « aventure », qui celle-ci, serait irrémédiablement irréparable, et plongerait la France dans une tiers-mondisation plus profonde, irréversible.

C’est cela la réalité de l’extrême droite, et dont nous devons nous prémunir et le faire comprendre à ceux qui se laissent endormir à ce jour, par elle.

Alors, la gauche doit non seulement s’unir dès le premier tour des présidentielles sur la base d’un programme commun de gouvernement réunissant le PS, les Ecologistes, le front de gauche et le NPA, mais le PS doit procéder autrement que par les primaires proposées pour choisir un candidat s’engageant sur ce dit programme.

C’est pourquoi, alors qu’un quatuor de candidats potentiels voulant transformer la France (Aubry,DSK, Fabius, Montebourg), non-portés pour l’instant par des manouvres de médiatisation comme on le voit pour certains, doit finir par obliger à un consensus entre eux, je signe la pétition lancée par Michel Vauzelle afin de stopper l’affaire des primaires et de passer à la désignation d’un candidat commun à la gauche. Dont les engagements d’une mise en place d’un tel programme commun seront garantis par le fait qu’un pays ne se gouverne pas par un « général en chef » ordonnant à une armée de godillots, mais par l’action conjuguée et commune des élus nationaux, un gouvernement issu desdits élus, et les élus des collectivités locales, départementales et régionales… indispensables courroies de transmission sur le terrain, de la politique gouvernementale.

La droite a démontré qu’elle n’était pas capable ni compétente pour le faire, alors l’extrême droite.. n’en parlons pas.

Le tout, en attendant que la gauche se décide enfin de dresser un inventaire détaillé et précis de ce qu’elle a déjà apporté aux Français… ainsi qu’un inventaire des désastres subis depuis.

Amitiés FRATERNELLES Socialistes.

H.J.F. MOREL

www.nouvelle-alternative-socialiste.org