Considérations.

Par Ananda

Les riches sont des descendants de pauvres, mais ils l’oublient trop souvent.

Le langage est un piège.

L’Homme a fait dieu à son image, et le fait qu’il agisse sur la nature et « domine » la  planète n’a fait que le conforter dans cette illusion.

Dieu ne ressemble en aucun cas à l’Homme mais à l’immensité.

Apprendre à prendre du recul par rapport à soi…que c’est difficile !

L’Homme ne se trouve-t-il pas exceptionnel parce qu’il est lui-même le sujet de son étude ?

Tout ce qui le caractérise n’est-il pas, à tout prendre, égal aux caractéristiques propres à chaque animal ?

Chacun fait son temps

Sous les étoiles impavides

Qui elles-mêmes font le leur

Sous l’œil de dieu.

Pourquoi vouloir ceci ?

Pourquoi vouloir cela ?

Parce qu’il faut vouloir.

C’est à ce prix seul que

se déploie

l’avenir,

à ce prix seul que l’être repousse l’assaut

du vide, de la lassitude

d’exister ;

à ce prix seul que l’on nage à contre-courant

d’une tentation : la grande paresse d’être.

Il faut sauter,

sauter de vouloir en vouloir

comme on saute de pierre en pierre, sur un gué ;

chaque élan de vouloir bée sur un autre élan

et ainsi de suite ; filent les ricochets

le monde trace l’expansion de sa route

et s’engouffre petit à petit en lui-même

P. Laranco