Les administrateurs des sites du gouvernement sont-ils si débordés qu'il n'aient pas trouvé le temps de mettre à jour la fiche biographique de Gérard Longuet, le nouveau ministre de la Défense. Ou bien ce dernier réfléchit-il encore à son contenu ?
Le dimanche 27 février 2011, Nicolas Sarkozy annonçait se séparer de Michèle Alliot Marie sa ministre des affaires étrangères. Nommant en lieu et place Alain Juppé qui cédait son poste à Gérard Longuet. Claude Guéant de son côté remplaçant Brice Hortefeux à l'intérieur.
Comme à chaque remaniement, la suppression de la fiche du ministre sur le site du gouvernement est quasi immédiate et celle de son remplaçant met quelques jours à être complétée. Ce qui n'est pas le cas d'Alain Juppé dont la fiche biographique existait déjà, puisqu'il était membre du gouvernement. Elle y figure également sur le site de son ministère
Par contre, pour l'actualisation des fiches de Claude Guéant et Gérard Longuet, ce n'est pas encore totalement fait. En effet, en se rendant sur la page individuelle des deux ministres, à la rubrique « biographie» on peut lire : « En cours de mise à jour »
Simple problème d'intendance diront certains ! Certainement puisqu'en utilisant le lien de la rubrique « Coordonnées » de la page de Claude Guéant on arrive sur le site du ministère de l'intérieur ou en cliquant sur « le ministre/claude guéant » on trouve une biographie datée du 28/02/2011 où on trouve des informations depuis le :
01/05/1969 où il fut : Elève de l'E.N.A. (Promotion Thomas More) jusqu'au 16/05/2007 date de son dernier poste : Secrétaire général de la Présidence de la République
En ce qui concerne Gérard Longuet, il suffit donc de faire la même opération pour découvrir que sur le site du ministère de la Défense à la rubrique « Le ministre» on trouve l'information suivante : « Sur proposition du Premier ministre, le Président de la République a nommé Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants. La passation de pouvoir avec son prédécesseur, Alain Juppé, se déroule à l’hôtel de Brienne, le mardi 1er mars. Premier geste symbolique de sa prise de fonction, le ministre va raviver la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe en fin de journée » ou la liste des membres de son cabinet. mais en contrepartie, un magnifique photo officielle du ministre à télécharger !
A moins que les administrateurs du site soient facétieux et aient caché la biographie dans le site, on est bien obligé de constater qu'on ne trouve aucune indication biographique sur le ministre.
Il faut dire que pour trouver une biographie officielle de Gérard Longuet sur le net, c'est assez difficile. Hormis Wikipedia dont les contenus peuvent être sujets à caution, il faut se rabattre sur le blog de Gérard Longuet qui présente ... Un texte indiquant sa joie de rejoindre le gouvernement et où il rappelle sa « fidélité à notre région Lorraine que j’ai servi 12 ans comme Président »
Alors sur sa fiche du Sénat ?
Et bien non, puisque celle-ci indique simplement la profession d'administrateur civil et que le lien Web proposé est celui de son blog (voir plus haut )
Il faudra donc, en attendant que le ministre confie une biographie aux administrateurs des sites du gouvernement se contenter de celle, bien courte de France24
« Écarté du gouvernement lors du remaniement ministériel de novembre dernier malgré les promesses de Nicolas Sarkozy, Gérard Longuet a finalement décroché le portefeuille qu’il lorgnait depuis plusieurs mois. Nommé dimanche à la Défense, le sénateur de la Meuse et président du groupe UMP au Sénat a ainsi succédé à Alain Juppé.
Cette nomination marque son retour au gouvernement, après une saga judiciaire de plus de quinze ans qui lui avait coûté son poste de ministre de l’Industrie dans le gouvernement Balladur en 1994 et enrayé son ascension au sein de la droite française. Poursuivi dans une affaire liée au financement de sa villa à Saint-Tropez, puis mis en examen pour le financement présumé occulte du Parti républicain, il a bénéficié de plusieurs relaxes et non-lieux, et a été définitivement blanchi en février 2010 de toutes les accusations qui pesaient contre lui.
Il débute tôt sa carrière politique en participant en 1964 à la création du mouvement d’extrême-droite Occident avec Alain Madelin. Un temps proche du Front national, il se tourne finalement vers le Parti républicain à la fin des années 70
Ses petites phrases assassines et propos mal contrôlés lui ont valu une réputation d’électron libre dans la sphère sarkozienne. Des saillies verbales qui lui ont aussi valu des critiques acerbes, notamment lorsqu’il s’est opposé à la nomination de Malek Boutih à la tête de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), au motif "qu'il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes »
Mais, comme tous les français, monsieur le ministre, nous sommes impatients de pouvoir lire votre version officielle ...