On entend parler que de lui depuis une semaine environ : Jérôme Kerviel ! Celui qui a fait perdre des millions à la Société Géniale. Qu'il s'agisse de parler de ce qu'il a fait, de la
façon dont il l'a fait, d'en rire ou d'en pleurer, le nom de Jérôme Kerviel est sur toutes les lèvres, comme celui de Julien Doré au mois de juin dernier, ou encore comme celui de Carla Bruni il
y a un mois et demi. Sur Facebook, il existe 6 Jérôme Kerviel, et un bon nombre de groupes lui sont consacrés comme "Du goudron et des plumes pour Jérôme Kerviel", ou encore "Le groupe des fans
de Jérôme Kerviel".
Ce qui me paraît nouveau (en dehors de l'exploit du jeune homme, bien sûr), c'est que l'on parle autant de Jérôme Kerviel en tant qu'individu, et qu'il soit tant traqué par les médias. Il y a
encore quelques années, on aurait parlé des faits, de la banque, et moins de la personne devenue une sorte d'icône indispensable pour faire exister le récit. Comme si rien ne pouvait exister en
dehors de la personnalisation des événements. Sans individu de chair et de sang, point de récit, finalement.