Notre petite usine de filtration des eaux est composée des reins, de la vessie, de deux uretères et de l'urètre. Il
ne faut pas sous-estimer notre système urinaire car celui-ci filtre environ 180 litres de liquide par jour!
Naturopathie
Par Véronik Tanguay
L’infection urinaire nommée cystite est une inflammation de la vessie souvent causée par la présence d’une bactérie. C’est
une affection plus fréquente chez la femme que chez l’homme à cause de son urète court ; les risques d’infections sont augmentés. Une autre forme de cystite peut se aussi se présenter ; la
cystite interstitielle. Celle-ci touche la paroi de la vessie mais sans présence bactérienne. Souvent plus chronique, la cystite interstitielle présente les mêmes symptômes que l’infection
urinaire mais il s’agit plutôt d’une inflammation causée par l’acidité de l’urine qui abîme la paroie protectrice de la vessie.
Plusieurs causes peuvent rendre le corps propice à développer une infection urinaire : une mauvaise hygiène génitale, une
mauvaise alimentation, certains médicaments, antibiotiques, contraceptifs oraux ainsi que le stress. Ces facteurs tendent habituellement à affaiblir notre système immunitaire et à créer des
infections récurrentes.
Tout le monde à l'eau!
La première étape, et la plus essentielle, est de boire plus d’eau. En effet, plus l’urine est concentrée, moins
l’élimination des déchets, tel que l’urée et le sodium, est efficace (20 % d’excrétion dans une urine concentrée contre 60 % dans une urine diluée). La concentration des toxines affecte les
tissus du système urinaire et facilite le développement de certaines bactéries. Ajoutez à votre eau de la chlorophylle liquide ; celle-ci est un excellent purificateur sanguin et aide à réduire
notre acidité corporelle.
La deuxième étape est de vous assurer d’aller à selle plusieurs fois par jour. Le fait de boire davantage d’eau pourra vous
aider. Un supplément de fibres ainsi qu’une alimentation riche en fruits, légumes et grains entiers ne pourra qu’améliorer la situation. Avec des années de mauvaise élimination, des matières
fécales viennent à s’accumuler dans le colon. À la longue, ces aliments mal digérés se putrifient et abîme la mince paroie de l’intestin qui finit par devenir perméable et laisser passer certains
déchets. Collés sur la région génitale et urinaire, ces déchets affecteront le métabolisme de d’autres organes, dont la vessie.
Durant l’infection…
Évitez le sucre, l’alcool, le café et les aliments raffinés. Prenez quotidiennement des probiotiques qui contribueront à
améliorer la flore intestinale et urinaire. Buvez un à deux verres de jus 100 % canneberges dilué avec de l’eau ou prenez des concentrés de canneberges en capsules. Ces petits fruits aident à
maintenir le pH de nos muqueuses acide sans pour autant acidifier notre corps. Ils contiennent également des composantes qui empêchent les bactéries d’adhérer à la muqueuse de la vessie. Ajoutez
beaucoup de persil à votre alimentation puisque ce dernier agit comme tonique du système urinaire et aide à traiter les infections. Prenez les doses maximales recommandées de vitamine C (4000 à
10000mg / jour). Celle-ci augmente l’acidité de l’urine, rendant l’environnement non favorable aux bactéries en plus d’aider notre système immunitaire à combattre l’infection. Pour les cystites
interstitielles, la prise régulière de vitamine C n’est pas recommandée. Optez plutôt pour une alimentation riche en vitamine A et E. Des comprimés d’ail agiront comme anti-bactériens naturels et
des suppléments de supers aliments verts contenant des algues supporteront le renouvellement cellulaire.
Aromathérapie
Par Mikaël Zayat
Grâce à leur action antibactérienne,
les essences aromatiques sont une aide précieuse pour éliminer les bactéries et réduire l’inflammation de la vessie. Rapides, efficaces et faciles d’utilisation, vous ne pourrez plus vous passer
d’elles! Voici celles à privilégier dès les premiers symptômes d’une cystite.
En interne :
Les essences antibactériennes fortifiant notre système immunitaire seront prises par la voie interne. Dans la littérature,
les essences de thym (thymus vulg. thymoliferum), d’origan (Origanum vulgare ou Origanum compactum), de sarriette (Satureja montana) et de cannelle (Cinnamomum cassia ou Cinnamomum verum éc.) ont
fait leurs preuves. Déposez une goutte de l’essence choisie dans une cuillère d’huile d’olive et avalez rapidement. Répétez de 3 à 5 fois par jour jusqu’à ce que les symptômes soient
disparus.
En externe :
Utilisée en massage sur la région de la vessie, les essences aromatiques pénètrent par la peau et ont une action directe
sur la vessie. Voici quelques synergies à essayer selon les huiles essentielles que vous avez sous la main:
- Le bois de rose (Aniba rosaeodora) dilué à 30 % dans une huile d’amande douce.
- Mélangez 30 gouttes des huiles essentielles suivantes: cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), tea tree (Melaleuca
alternifolia) et lavande (Lavendula angustifolia). Ajouter 30 ml d’huile aux fleurs de millepertuis.
Voici ma recette préférée :
60 gouttes de sapin baumier (Abies balsamea)
30 gouttes de palmarosa (Cymbopogon martinii)
30 gouttes de pin rouge (Pinus resinosa)
30 gouttes de genévrier des montagnes (Juniperus montana)
15 gouttes de camomille noble (Chamaemelum nobile)
Comblez une bouteille de 50 ml d’huile aux fleurs de millepertuis
Pour ces trois recettes, il est recommandé de masser la région du bas ventre 3 fois par jour sur une période de 20
jours.
En plus de ces soins, la consommation d’eaux florales de genévrier et/ou de verge d’or travaillera de concert avec les
essences. Pour un maximum de résultats, ajoutez 1 c. à table dans une verre d’eau d’un de ces hydrolats et répéter la prise 5 fois durant la journée. Tout votre système urinaire sera
comblé!