Mini résumé :France, une mère de famille dunkerquoise, licenciée économique, quitte son mari docker et ses enfants pour "monter" sur Paris et y chercher du travail. Elle croisera sur son chemin un trader. Une rencontre qui ne sera pas sans conséquences...
Mini critique :Au cinéma, comme dans " L’Auberge espagnole ", on trouve sur l’écran ce qu’on a apporté avec soi. Dans le dernier film de Cédric Klapisch " Ma part du gâteau ", certains rêveront d’avoir la vie luxueuse du trader Steve ( Gilles Lellouche ) entre appartement de rêve, jet privé et berline haut-de-gamme. D’autres seront révoltés par les délocalisations et autres licenciements ‘boursiers’ que subit le personnel d’une usine de Dunkerque. Karine Viard interprète magistralement le personnage, omniprésent, d’une ouvrière licenciée qui s’appelle France. Y aurait-il un symbole ? Sujet politique à creuser. Cette mère courage, qui élève seule ses trois enfants, craque. Elle part à Paris pour trouver un emploi. Elle y apprend le métier de femme de ménage dans une entreprise de formation dirigée par Ahmed, personnage tout en retenue joué par Zinedine Soualem. Dans cette comédie dramatique, Zinedine et Kevin Bishop (autre trader, anglais) semblent être les deux seuls acteurs de l’écosystème Klapisch.Comédie rythmée par le choc entre deux mondes, celui du trader cynique et celui de sa femme de ménage généreuse mais aussi par le dialogue entre ces deux personnes. L’un s’humanise, l’autre perd de son humanité. Dramatique, la part de gâteau en trop.Steve doit-il être la seule victime expiatoire de tout un système financier de spéculation qui nargue les dirigeants politiques du monde entier, comme l’explique le quotidien de l’après-midi ?La réponse proposée dans le film à ces questions hautement politiques est surprenante -la vengeance- même si elle est répandue depuis des siècles. Faut-il flatter les instincts basiques ?Quand on mange un gâteau, même délicieux, il faut savoir s’arrêter de grignoter avant d’éprouver une sensation d’écœurement.Daneel