Il y a quelques mois, Wikileaks affolait la planète et, à bien plus petite échelle, ma twittosphère. Déjà qu’on a du mal à accéder à certaines vidéos en Egypte (non, je ne vais pas sur Youporn) alors aux câbles je te dis pas, lecteur…
A l’époque, on avait les fou-furieux totalement contre, les indécis, ceux qui se perdaient dans les méandres de leurs lectures, ceux qui apportaient des données intéressantes au débat, ceux qui rêvaient dune société toute transparente. Après tout ce temps, on s’aperçoit finalement, qu’à part une poignée de journalistes, blogueurs et politiques, Wikileaks n’intéresse guerre personne.
Entre ceux qui ne lisent pas l’anglais, ceux qui n’ont pas de longues heures à passer derrière un ordinateur… le cataclysme qu’on nous avait vendu presque aussi bien que googlewave fait bien rigoler aujourd’hui.
Rien n’a bougé
Pour sortir de l’info mainstream, ce n’est pas des simples cables qu’il faudrait mais des JOURNALISTES. Des gens qui vont sur le terrain, pas des gamins qui montent des images d’agence toute la journée, enfermés, loin de tout terrain et de toute vie sociale. Ce qu’il faudrait, ce sont des journalistes qui creusent, qui enquêtent, mais ça coûte cher. Pourtant, quel plaisir quand on voit ce que peut faire un Denis Robert !
Les patrons de presse, qui acceptent mal la critique,sont ceux qui sabordent eux-mêmes leurs médias en ruinant leur qualité sous couvert de contrainte économique.
Ce qu’il faudrait, c’est couper Internet et le téléphone dans les rédacs, ça éviterait à certains couillon d’avoir besoin de fixeurs dans certains quartiers de Paris.
Ce qu’il faudrait ce sont des journalistes, au sens propre du terme, au sens « normal » du terme, j’ai envie de dire. Et qu’on arrête d’apposer ce terme sur des gens qui font du copier-coller de depeches ou du montage de news pour des JT sur le cable.
Pas plus de médias, non, pas plus de câbles, pas non plus de remplissage même s’il est fait avec la meilleure volonté du monde.
Pourquoi je vous parlais de Wikileaks ?
Ah oui, j’ai entendu parler de son fondateur à la TV que j’écoute plus que je ne la regarde, qui flippe à propos d’une possible extradition qui pourrait se terminer par une autre extradition vers les USA, direction le couloir de la mort pour avoir trahi des secrets d’Etat… On est bien loin des histoires de fesses qui lui sont reprochées.Ils ont où, les grands blogueurs qui nous vendaient du rêve il y a quelques mois ? Qui est là, aujourd’hui, pour défendre ce pauvre gars ?
Loin, ils sont passé à autre chose. L’heure est aux révolutions arabes à facebook et twitter, bien loin des câbles wikileaks et en même temps, c’est normal parce qu’on en parle à la télé. Continuons de suivre les modes et consommer de la news en accord avec les pseudos leaders de pensée puisqu’il n’y a presque plus de journalistes pour suivre les dossiers.
Allez au cinéma et dormez tranquiles.