veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, prendre le temps de lire le descriptif, merci.
La fameuse journée internationale de la femme!
Montrez-moi votre carnet de route mesdames... allez! Ne soyez pas gênées. Vous en avez fait du chemin, de la route. Laissons, pour quelques instants, votre homme, votre ami, votre copain, votre amoureux, vos amants... bref! Laissons les hommes de côté pour aujourd'hui. Consacrons une émission spéciale pour les femmes! C'est tout en votre honneur. Quand bien même que vous n'êtes que femme au foyer. Je parle en tant que femme et je vous dirais entre vous et moi...
Ah c'est pas vrai ça! Pas une fête qu'au Québec, on a changé le sens? Okay, okay! Il se peut que je me goure. Comme le dit si bien nos cousins français. Il se peut que ce soit international, maintenant que de lire, d'entendre "LA JOURNÉE DE LA FEMME"!
Je dis ça parce que... je me rappelle, y a quelques années, cette fête se nommait la journée internationale des femmes ou de la femme... quoiqu'il en soit, ça change par le temps. Il y avait la fête des travailleurs, qui, aujourd'hui, on la nomme "la fête du travail". En tout cas, pour revenir à l'histoire de la journée internationale de la femme, je dis bien... de la femme...
On qualifie le 8 mars de «journée internationale», parce que des femmes de partout autour de la planète souffrent d'inégalités, parce qu'elles sont femmes. Les systèmes sociaux, politiques, religieux,... ont été conçus depuis des siècles selon des visions masculines et des stéréotypes restrictifs. Elles ne sont pas toutes mauvaises, on s'entend, mais ne sont que très peu teintées de réalités de femmes, qui constituent pourtant plus de la moitié de la population. On nomme aussi le 8 mars «Journée internationale des femmes» parce que nos réalités sont multiples et que l'on ne souhaite pas atteindre un seul type ou modèle de femme. Vive l'ouverture et la diversité!
Ceci dit... mesdames et messieurs, nous voilà en ondes à l'émission d'Humour. Nous sommes le 8 mars 2011. Il est présentement, 16:13 et j'ai ici, avec moi, comme invitée, madame Lucienne Bonsécour qui nous en apprendra, j'espère plus que moins sur cette fameuse fête.
Journée ben ordinaire... en tout cas, pour moi
Sans oublier l'intro représentatif de cette émission!
Belle gueule, belle casquette... chapeau madame d'Humour!
snorounanne - Bonjour madame Bonsécour!
madame Bonsécour - Bonjour.
snorounanne - Vous êtes directrice et présidente d'une association exemplaire, j'ajouterais, d'une association pour les femmes bonnes à tout faire.
madame Bonsécour - Oui qu'on appelle la "APFBATF".
snorounanne - Ça résume ce que je viens de citer. On avait les hommes à tout faire, qu'on a malheureusement encore, mais j'avais pas la moindre idée qu'on avait les femmes bonnes à tout faire.
madame Bonsécour - Hé oui. Aujourd'hui ce nouveau millénaire, on doit s'attendre à encore plus que moins, madame d'Humour. Et,...
snorounanne - Parlez-nous plutôt de la fête de la journée de la femme et si nous avons le temps, on reviendra avec ce sujet de l'APFBATF.
madame Bonsécour - Comme vous voulez. Eh bien, ce qu'il faut savoir c'est que ça ne date pas d'hier. Je suis convaincue que le quart des gens à la maison ne connaissent pas l'historique de cet événement.
snorounanne - Ah oui? C'est comme leur dire qu'ils sont définitivement ignares de cette authenticité historique, madame Bonsécour.
madame Bonsécour - Vous connaissez ses origines?
snorounanne - Non... (regardant la caméra en sourcillant) Ça fait de moi, une ignare de plus.
madame Bonsécour - Pas du tout. Ça montre qu'on a jamais fini d'en apprendre dans la vie. Écoutez, je vous explique?
snorounanne - Vous êtes invitée pour ça, madame Bonsécour. (souriant)
madame Bonsécour - Je vais dresser un shéma, un index historique, ce qui vous aidera à mieux comprendre la formule de cette fête, madame d'Humour.
snorounanne - Okay... et avant que vous commenciez, j'aimerais inviter les gens de la maison et nos bons lecteurs qui nous lisent sur leur moniteur... (clin d'oeil) de bien vouloir établir juste une pensée à une femme qui vous a soutenue moralement depuis toujours ou tout récemment. Ça l'air de rien là ce que je vous demande. Mais la pensée est plus adroite que de formuler un geste, qui, peut-être, ne viendra jamais... prenez quelques secondes, car, c'est tout ce que ça prend pour une pensée. Pis ça, je vous l'apprends pas, mesdames et messieurs. Okay? C'est partie... 1... 2 ... 3 ... 4 ...
snorounanne - Nous sommes revenues! Vous avez aimé vibrer sous cette pensée, mesdames et messieurs? En fait, messieurs, ça ne vous engage en rien de regarder l'émission, de lire ce qui suit même si on consacre cette journée que pour la femme.
madame Bonsécour - Pardon, je m'excuse d'intervenir. Mais... était-ce de vous cette idée?
snorounanne - Non. Vous savez ben... je suis ignare! Je pense pas par moi-même, j'ai mes recherchistes, mes concepteurs, mon régisseur, mon producteur... madame Bonsécour.
madame Bonsécour - (tout grand sourire narquois) Ayant un peu suivi vos péripéties, je sais que vous n'avez pas grand talent culinaire... et je comprends que vous devez avoir recours à toute une équipe pour vous aider dans vos tâches.
snorounanne - Continuons donc, l'histoire de la journée de la femme, s'il vous plaît. Donnez, donnez les index historiques.
madame Bonsécour - Je vous ai pas froissée, hen? Moi aussi, j'ai un bon sens d'humour. Comme de fait, je vais vous mettre la typographie de cet événement,...
snorounanne - En commençant par...
madame Bonsécour - En commençant par le 8 Mars 1910.
snorounanne - Calibouère! Ça fait un centenaire... C'est vieux. Pis c'est vrai que ça fait cent ans déjà qu'on fête les femmes, le 8 mars.
madame Bonsécour - À Copenhague une confédération internationale de femmes socialistes de tous les pays ont créé cette journée en vue de servir à la propagande du vote des femmes.
snorounanne - Votes dans les urnes?
madame Bonsécour - Oui. Ensuite, le 8 Mars 1914,...
snorounanne - La guerre 14-18!
madame Bonsécour - Les femmes réclament le droit de vote en Allemagne et qu'elles obtiendront le 12 Novembre 1918.
snorounanne - Ben oui... la guerre était finie. Le droit a passé légalement pour le vote. C'est simple!
madame Bonsécour - Le 23 Février 1917, calendrier Grégorien, correspondant au 8 Mars dans notre calendrier, Julien, à Saint Petersburg, des ouvrières manifestent dans la rue pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front.
snorounanne - Pis c'est là que provient l'expression si populaire, "Ciel mon mari"!
madame Bonsécour - Vous êtes une petite comique, vous.
snorounanne - Si on veut...
madame Bonsécour - Le 8 Mars 1948 en France 100,000 Femmes pour ce jour de gloire défilent à Paris de la République à la statue de Jeanne d'Arc. Dans de nombreuses villes de France cette manifestation est relayée, 5,000 femmes à LYON, 30,000 à Marseille.
snorounanne - C'est de la femme, ça madame... je vous arrête un petit peu. Nous... nous... la femme québécoise, on est où dans tout ça?
madame Bonsécour - Ben euh...
snorounanne - On n'a pas l'air d'exister dans aucun index que vous nous énumérez. Était-on si ignares que ça? (air moqueur) Ça finit comment cette historique...?
madame Bonsécour - Ça finit... ça finit (regardant sa feuille)
snorounanne - Dites-nous ça tout de suite.
madame Bonsécour - Ça finit pas. Mais pour lire la fin des notes que j'ai prises, ça finirait avec, le 8 Mars 2001, lancement du site WEB permanent sur la Journée de la femme afin de conserver une trace de tout ce qui s'est dit et fait pour la condition des Femmes.
snorounanne - Je vous taquinais, madame Bonsécour. Mais c'est ça! Les québécoises ne figurent pas. Elles ne sont dans rien... Vous nous avez donnés des dates historiques venant des femmes d'ailleurs. Bravo pour elles! Mais nous? On n'a ... on n'a quoi, dans le fond? c'est à n'y rien comprendre. On est des copieuses... voilà! On fête cette fête-là parce que nos compatriotes françaises et américaines et autres nationalités ont posé de beaux gestes pour faire l'histoire. Pis nous, ben pis nous, on en a fait de la copie.
madame Bonsécour - Certaines femmes québécoises ont leur page d'histoire, madame d'Humour.
snorounanne - Nommez-en... une.
madame Bonsécour - Comme ça, là, j'ai pas de nom en tête, désolée.
snorounanne - On sait ben... Le Québec est un trou de cul. Pas besoin de faire des dessins, des singeries, on s'assume. En tout cas, on est fiers mais on agit bien mal.
madame Bonsécour - Vous semblez frustrée, je me trompe?
snorounanne - Non, vous ne vous trompez pas. Je suis frustrée. Et sur ce, j'invite les gens à la maison et nos lecteurs à suivre ces quelques pauses commerciales. À tout de suite!
Vous n'avez pas la moindre idée, mesdames et messieurs, de la honte... m'étripant devant cette dame, qui, aux multiples tâches pouvaient-elles faire... j'étais honteuse. Mais... oui... où sont les Femmes Québécoises qui ont fait une page d'histoire ici? Pour se mériter, aujourd'hui, de se faire souhaiter, bonne journée de la femme, Thérèse... Agathe... Gertrude... Simone... Gisèle... Rolande... Monique... Flore... et j'en passe. Où êtes-vous, sainte bénite!
L'heure a dégénéré. J'ai tenu bon les premières 48 minutes puis après, j'ai lâché mon fou et j'ai nargué cette pauvre dame, Lucienne Bonsécour. Des insultes, de la provocation, de l'intimidation, elle a fini par finir par perdre ses sens et m'a projetée par la tête, son verre d'eau.
Je n'en pouvais plus de me contenir sur mon fauteuil. Elle avait apporté des informations de partout sauf du Québec, bon sang! Ça m'a terriblement choquée.
Souvenez-vous, mesdames, du 8 mars, ce que vous pourriez faire pour le suivant... En tout cas, moi, je le sais, pour ce soir... une partie de hockey entre les Bruins de Boston et les Canadiens de Montréal m'attendent à la télé! Je souhaite que Genny assistera pour la fin de la 3ième période. Avec le travail qu'elle engendre, pas étonnant que nous ne partageons presque rien devant la télé depuis qu'on est mariées...
Mariées? C'est la question qui surgit en vous soudainement... mais oui! Vous n'étiez pas de la fête? De cet événement historique? Que le diable vous damne! À vous de lire ces chroniques par ordres chronologiques... J'y peux rien.
Ce que je peux, par contre... est de vous relater les jours qui ont suivi mon arrivée de la Nouvelle-Zélande. Ah ça oui! Non? Ne me dites pas que vous ignorez ce qui s'est passé en Nouvelle-Zélande? Vous avez du rattrapage à faire et vous le ferez quand vous aurez passez par-dessus votre orgueil... voilà!
J'entends vos impressions... vous vous ditez que je suis encore sous l'effet de mes SPM hen? Eh bien non! Je suis en calvaire, mesdames et messieurs, sur certaines sensations pressenties envers une certaine personne.
Alors , laissez-moi vous relater quelques scènes après mon retour de la Nouvelle-Zélande et si vous tombez de fatigue... prenez-vous un petit drink bien secoué et n'oubliez pas de vous gargariser la gorge avant de vous mettre au lit.
Genny venait, ce lundi fin de journée, me prendre au terminus des autobus de long trajet. Il est, mesdames et messieurs, désorientant de voyager d'un bout à l'autre de la Terre quasiment. Entre Montréal et la Nouvelle-Zélande, nous avons un décalage horaire de 18 heures. Je suis partie mardi de là-bas pour être lundi, par notre chez nous. Tout à fait déséquilibrant!
Home sweet home! Oui, oui! Nouvelle auto acquise après cet impact.
Jusqu'ici vos yeux sont resté bien ouverts? En rentrant chez moi, mes deux seuls beaux chums dans ma vie m'accueillaient. Spotty et Jonas, deux extraordinaires félins qui font partie de mon univers. Genny les avait bien soignés. Je la remerciais en l'embrassant tendrement et comme j'étais décomposée par le fuseau horaire décalé, elle était allée faire couler un bon bain chaud avec des chandelles aux arômes très doux, très apaisants.
Geneviève Dubois - Je nous prépare un bon spaghetti avec une des succulentes sauces aux tomates de ma mère. Ça te va?
snorounanne - Tu sais que j'aime tout de toi. (tenant la porte de la salle de bain entre ouverte) Genny?
Geneviève Dubois - Oui?
snorounanne - On débouche une bouteille de vin rouge?
Geneviève Dubois - Tu me connais. Tous nos bons soupers sont accompagnés de vin. (petit clin d'oeil charmeur)
snorounanne - Je m'assurais seulement que le distributeur de vin n'était pas vide. (fermant la porte)
Geneviève Dubois - Tu crois peut-être que j'aurais fait le bordel avec tes deux chats? T'as qu'à les interroger, tu sauras. (allant vers la cuisine)
snorounanne - C'est déjà fait! (riant)
Geneviève Dubois - (arrivant à la cuisine en secouant de la tête) Bon... attaquons les pâtes. Et vous deux? Vous me donnez un coup de patte?
J'avais une femme avec toutes les qualités, toutes les aptitudes, toute la beauté et la grâce, tout ce qu'un homme rêverait avoir. Et je le redis... ce n'est pas moi qui ai couru après elle. Elle a couru pour m'avoir. Et elle m'a eue par l'amour de son coeur et de son âme.
Mercredi 2 mars 2011
Nos chers congés traditionnels que nous participions le plus posssible en couple. C'était la semaine de relâche scolaire. J'évitais toutes sorties, vous comprenez la raison, depuis le temps, non?
Alors Genny avait la tâche de faire les emplettes, l'épicerie. Bien entendu, la coquette Karo, étant en congé de la relâche, c'en était frénétique pour elle mais c'en était désagréable pour moi, de la savoir passer la journée avec nous deux... vous voyez l'importance, pour moi, de ne pas avoir d'enfant? Cela aminçissait la splendeur joyeuse de ce que j'aurais pu sentir seule avec mon amoureuse en ce beau congé, milieu de la semaine. Mais... j'ai appris à apprécier, dans un sens, la présence de la jeune Karo.
Inévitablement, était-elle obligée de circuler dans cette allée?
Karo Dubois - À quel âge, Genny, je serai menstruée?
Geneviève Dubois - Tu le sauras bien assez tôt. Quand tu sentiras ta p'tite culotte humide et imprégnée de taches marrons. (cherchant la marque de mes serviettes hygiéniques sur l'étalage) Ah! Les voilà.
Karo Dubois - Tu n'avais pas dit que tu n'avais plus besoin de ces serviettes?
Geneviève Dubois - Elles ne sont pas pour moi. (déposant dans le chariot)
Karo Dubois - Pour qui, alors?
Geneviève Dubois - Pour qui est-ce que tu penses?
Karo Dubois - Snorounanne... (tenant une boîte de tampons entre ses mains) Pourquoi les lesbiennes sont menstruées? Elles ne peuvent... elles n'ont pas... bien, tu sais ce que je veux dire?
Geneviève Dubois - Elles sont des femmes. Elles ont des organes féminins, elles peuvent avoir des bébés, si c'est cela que tu te demandes, ma grande.
Karo Dubois - Faut pas oublier le shampoing pour mes cheveux.
Geneviève Dubois - Karo, tu feras tes emplettes avec maman. Là, en ce moment, ce sont nos emplettes d'épicerie.
Karo Dubois - Ah oui, parlant de maman... j'avais oublié. (elles tournaient dans la section "soins pour la peau")
Geneviève Dubois - Tu avais oublié quoi?
Karo Dubois - J'suis pas tenue de le répéter.
Geneviève Dubois - Et pourquoi? (parcourant la gamme des lotions pour le corps)
Karo Dubois - Tu me tortures?
Geneviève Dubois - Écoute, si c'est du bavardage, je ne veux pas l'entendre.
Karo Dubois - Maman devrait t'appeler pour venir souper à la maison. Il y aura oncle Louis.
Geneviève Dubois - Okay... oncle Louis et sa... quatrième petite amie? (lui faisant un clin d'oeil)
Karo Dubois - Non, il viendra seul. En fait, il est séparé de sa dernière petite amie, ce que j'ai entendu dire quand maman parlait avec oncle Louis, au téléphone.
Geneviève Dubois - Parfait. Et c'est pour quel jour, ce souper?
Karo Dubois - Samedi prochain.
Geneviève Dubois - (mettant dans le chariot, une lotion pour le corps) Nous y serons.
Karo Dubois - (regardant sa soeur) Papa et elle se sont disputés. Je les ai entendus l'autre soir. Maman ne veut plus voir Snorounanne à la maison. Elle a dit: Elle n'est plus la bienvenue.
Geneviève Dubois - Quoi? Tu... tu veux bien répéter s'il te plaît?
Karo Dubois - J'ai pas tout écouté leur chamaille, tu sais. Je suis montée à ma chambre, m'enfermer.
Geneviève Dubois - Tu es certaine d'avoir bien entendu dire qu'elle ne voulait plus Snorounanne à la maison?
Karo Dubois - Si. Et ça m'a crevée le coeur. Parce qu'elle et moi, on a trouvé nos points compatibles et je l'aime. Tu feras quelque chose pour le lui empêcher, dis?
Geneviève Dubois - Crois-moi, ma puce. J'y verrai.
Genny ne mâchait pas ses mots. Le soir même, elle communiquait avec sa mère, par téléphone. Pendant que Karo et moi jouions avec la console wii. Elle était dans notre chambre, nous étions chez moi. Et je n'avais pas conscience des soucis dans l'autre pièce.
Son apparition dans le salon retenait mon attention. Elle n'était pas souriante. Je dirais plutôt... embrouillée. Mais, je n'accrochais pas, car, la jeune gamine, étant sur une poussée vers la gloire, s'exclamait qu'elle gagnait aux quilles. Et je voyais, Genny, s'en retourner dans une autre pièce.
Samedi 5 mars 2011
madame Dubois, l'oncle Louis, Genny et moi...
madame Dubois - C'est très charmant, mon frère d'avoir accepté l'invitation. Nous passerons à table très bientôt. Je vous sers à tous, autre boisson?
Geneviève Dubois - Merci, pas pour moi.
oncle Louis - Non, ça ira. Je veux me garder une place pour tes excellents petits plats.
madame Dubois - Tu vas adorer ce que je t'ai fait tout spécialement, Louis.
oncle Louis - J'en doute pas. Tu es une as dans les chaudrons.
Geneviève Dubois - Ma chérie, tu veux une autre coupe de vin rouge?
snorounanne - Merci. Je prendrais une tasse de café. J'ai un peu froid.
Geneviève Dubois - D'accord. Je reviens. (allant à la cuisine)
oncle Louis - Vous êtes, comme ça, voyante.
snorounanne - Je,...
madame Dubois - Elle ne sait pas encore. Vous nous disiez, l'autre jour, ne pas savoir.
snorounanne - C'est un don.
oncle Louis - Il fait quoi ce don?
snorounanne - (me sentant mal à l'aise) Je perçois, je capte l'âme, je, je... je sens... je sens,...
madame Dubois - Elle sent la mort quand elle arrive. (ses yeux arrachaient les miens) C'est bien ça?
oncle Louis - (frissonnant) Ça craint! Ouf... j'en ai des frissons dans le dos.
madame Dubois - Tu te rappelles, Louis, quand nous étions à la ferme de grand-père. Je devais avoir à peu près 10 ans et toi 7 ans. Tu étais tombé du toit de la grange,...
oncle Louis - Oui, oui! Je me rappelle... dans un tas de foin, heureusement.
madame Dubois - Je t'avais crié de descendre et tu t'obstinais à rester là, sur le toit. Et j'avais dit, si tu ne descends pas tout de suite, y a un gros vent qui t'emporterait,...
oncle Louis - Et, effectivement! Y a eu cette espèce de gros vent qui s'était rué sur moi et j'suis tombé. Ça alors... tu... tu as un don de... de voyance?
Geneviève Dubois - (revenant au salon) Oh... où est Snorounanne?
madame Dubois - (se tournant vers sa fille) Disparue...
Geneviève Dubois - (jetant un regard pointilleux vers sa mère) Papa dit que ce sera prêt dans une dizaine de minutes. Vaut mieux s'approcher.
madame Dubois - Si ton père le dit, nous allons nous approcher.
oncle Louis - Après toi, ma chère soeur.
Genny me retrouvait dans le grand escalier, assise sur la 3ième marche du bas. Je songeais, je m'évadais dans les toiles de mes pensées.
Geneviève Dubois - Ton café, mon amour.
Il y avait ce joli mignon petit miroir que j'avais pris sur le mur et je me miroitais. Je n'avais ni vu ni entendu Genny. J'étais... à vrai dire, je flottais dans le "ailleurs" de ce monde, me protégeant contre un monde auquel l'adaptation ne se réalisait pas toujours dans les voies lignées.
Geneviève Dubois - Hé ho... Tu sembles partie très loin. Tu as ton café.
Le miroir, un simple miroir...
Qui a-t-il de l'autre côté de ce miroir? Y a-t-il un monde différent? Comment vit-on à l'envers de notre réflexion d'une glace? Est-ce beau? Est-ce laid? Est-ce que les gens se comportent autrement?
Quand vous étiez tout petit... vous est-il déjà arrivé de vous poser ces question? Vous est-il venu à l'esprit de simplement vous refléter dans un miroir et de chercher à y pénétrer pour découvrir un autre monde que celui d'où on naît?
Moi je l'ai fait toute petite. J'étais dans la chambre de ma mère et le miroir... un certain jour... m'avait murmurée, m'avait attirée vers lui et...
J'y étais passée de longues minutes et je ne suis pas vraiment certaine mais je crois que des choses se sont gravées dans ma mémoire dont au fil du temps, elles ont pris vie...
Pour le bien... pour le mal... à bien y réfléchir, on dira ce qu'on voudra. Qu'est-ce qu'une enfant de mon âge pouvait voir et sentir, à cet instant? Mais que raconte un miroir à une enfant lorsque l'enfant a des dons particuliers?
Essayez de vous remémoriser une situation où le miroir a fait une sorte d'emprise sur votre état? Essayez de vous rappeler la raison qui vous a motivée de fixer la glace et, intérieurement, de l'interroger.
Le temps de vous souvenir, le temps d'appuyer sur le bouton jouer de l'audio et d'écouter chanter, Priscilla Ahn, le titre: Dream
Faites-en votre propre composition en images. Les miennes déroulent.
Merci à tous et à toutes. Tranquillement, nous apprenons en chacun de soi, ce qu'on vit et ce qu'on aime. Car la vie est d'aimer et aimer est la vie. Sur ce, à bientôt. Bisous!
miroir... dis-moi... qui es-tu?