Interrogations

Publié le 10 mars 2011 par Jfa

Coup sur coup, les suites du rapport d’A. Montebourg sur les moeurs socialistes des Bouches du Rhône (il est par ailleurs dommage qu’il n’y ait pas un “Montebourg” à l’Ump car les moeurs de la droite marseillaise ne semblent pas d’un meilleur niveau) et l’ajournement du procès de J. Chirac interpellent et font les affaires du FN.

Finalement, quel est la fonction sociale d’un parti politique ? Se réduit-elle, y compris en démocratie, à faire élire des gens gérant les différents niveaux de collectivités ? Se réduit-elle à ne considérer les populations que comme des électeurs et à se borner, comme le fait F. Hollande à ne répondre aux mécontentements que: “Votez bien la prochaine fois!” ?

Un parti politique se réduit-il à se composer d’élus et de distributeurs de tracts en période électorale ?  Car peu restent dupes des motions de Congrès et des résolutions de Conventions. Un parti politique est-il simplement l’outil de celui qui “a pris le pouvoir”, pour être candidat à la Présidentielle, sur un programme sur lequel lui seul a la haute main ?

Certes, me direz-vous, une démocratie a les dirigeants politiques que méritent les citoyens. Et vous avez raison! Mais la médiocratisation croissante de la vie politique menée par ses “professionnels” n’a-t-elle pas sa part de responsabilité dans la montée croissante de l’abstention et la dilution des citoyennetés ?

La mondialisation financière et l’Union Européenne empêchent-elles à ce point les programmes politiques des grands partis d’être autre chose que de pâles copies divergeant sur les détails ? L’espace politique des social-démocraties européennes s’est-il à ce point rétréci qu’à trop sombrer dans le libéralisme économique, elles sont en train de se suicider ?

La conjonction de ces deux tendances (espace politique restreint et professionnalisation des politiques) n’est-elle pas responsable du triste état de nos démocraties ?

En se bornant à n’être que des distributeurs de tracts en période électorale et des adjoints ou des porte-parole d’élus, les militants politiques de gauche peuvent-ils laisser des pans entiers de la population seuls face à TF1 ? En un mot, la démocratie doit-elle n’être qu’institutionnelle ?

La gestion de la politique par les sondages ne montre-t-elle pas que le seul souci est d’être élu et réélu, au détriment de l’animation de la vie citoyenne qui constitue la vraie raison d’être et la noblesse de la politique ?

La démagogie, les petites phrases (pour espérer “passer” dans les médias), les clientélismes et la langue de bois vont-elles constituer encore longtemps  l’essentiel de l’art des politiques actuels ?

N’y-a-t-il pas d’autre messages à droite comme à gauche que celui de “Attention, taisez-vous, vous allez faire le jeu de Marine le Pen” ? Pourra-t-on espérer un jour que nos élus ne résultent pas d’un simple vote “contre” ? Et avoir un haut-le-coeur en les voyant plastronner au soir d’une élection d’un vote qui n’est qu’un pis-aller, mettant en évidence que leur seul intérêt est d’être élu.

Ce cloaque de la vie politique française actuelle est-il inévitable et appelé à durer ou bien, à l’exemple de la jeunesse des pays d’outre-Méditerranée, assisterons-nous bientôt à un sursaut aussi inattendu ?

Les résultats des G 20 incapables de corriger les laxismes législatifs et règlementaires ou les consanguinités d’avec le monde de la finance annonçant de nouvelles crises sont-ils inéluctables ?

- “Nissa miniatura”, Comté de Nice. La vidéo est saisissante.

- “La bataille de la matière grise est engagée”, Le Monde. *****

- “Zemmour : les leçons d’un procès”, NouvelObs.

- “L’usager acteur et les outils du dialogue urbain”, Trajectoires fluides.

- “Pourquoi la réutilisation des données publiques à des fins commerciales doit-elle être gratuite ?”, InternetActu. *****

- Hackers, Owni. ****

- Sondages de l’Elysée, suites, Le Monde.