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Maladie d'Alzheimer: nouveau diagnostic précoce à l'essai

Publié le 09 mars 2011 par Darouich1

11 janvier 2011 – Pas moins de 70 % des cellules qui ont un lien important avec la mémoire ont déjà cessé de fonctionner lorsqu’on reçoit un diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Si on pouvait en détecter les signes plus tôt, peut-être pourrait-on freiner la perte prématurée de ces précieux neurones?

Maladie d'Alzheimer: nouveau diagnostic précoce à l'essai
C’est précisément ce à quoi s’appliqueront des chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas1 de Montréal, en 2008. Associés à un groupe de recherche international sur la maladie d’Alzheimer, ils mettront à l’essai un nouveau diagnostic dit « précoce » qui, espèrent-ils, pourrait permettre de freiner la perte prématurée des cellules qui jouent un rôle dans la mémoire.

En plus de faire appel aux tests d’évaluations conventionnels, ils miseront aussi « sur l’utilisation d’un scanner à positons2 qui pourra déceler toute trace d’atrophie du cerveau », explique le Dr Serge Gauthier, directeur de l'unité de recherche sur la maladie d'Alzheimer de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

Cet appareil d’imagerie par résonnance magnétique permettra aussi de détecter certains changements métaboliques typiques de la maladie. Par exemple, il sera possible d’observer si certaines parties du cerveau, où est survenue une perte importante de cellules nerveuses, font une utilisation moindre du glucose sanguin.

La ponction lombaire pourrait, elle aussi, faire partie des outils permettant d’en arriver à un diagnostic précoce, selon le Dr Gauthier.

Pendant l’année 2008, les chercheurs recruteront donc des personnes montrant des symptômes pré-Alzheimer : pertes fréquentes de la mémoire récente ou à court terme depuis au moins six mois et de façon progressive, dont la famille ou les proches ont été témoins.

Ces personnes seront suivies afin d’établir « de nouvelles thérapies qui pourraient potentiellement retarder et même freiner la progression de la maladie », souligne-t-on dans un communiqué émis par l’Institut universitaire en santé mentale Douglas3. L’étude, menée aussi en collaboration avec l’Institut de neurologie de Montréal, s’étendra sur cinq ans.

Diagnostic précoce : du soutien psychologique

Le patient chez qui on détectera la maladie sera accompagné tout au long du processus de recherche, compte tenu des épreuves psychologiques qu’il devra surmonter.

« Il faut comprendre que le diagnostic précoce d’Alzheimer n’en est pas un qu’on pourra annoncer sans soutien psychologique pour le patient, précise Serge Gauthier. Parce que les personnes seront encore autonomes et indépendantes, un tel diagnostic sera vécu comme une vraie catastrophe par plusieurs. »

Mais la suite est importante parce qu’elle vise à « proposer quelque chose en échange des traitements qui peuvent potentiellement freiner la progression », indique le Dr Gauthier.

Concrètement, on croit que les médicaments susceptibles de freiner la progression – essentiellement ceux qui attaquent l’amyloïde, une protéine responsable de la maladie – devraient être donnés plus tôt. Même chose pour certains vaccins.

Des changements d’habitudes de vie pourraient aussi permettre aux patients de gagner du temps. On pense à des diètes spéciales – enrichies en oméga-3, par exemple – qui réduisent certains facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer, dont l’hypertension non traitée, l’athérosclérose au cerveau, et les thromboses cérébrales silencieuses.


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