Un sens de l'à-propos à peu près aussi aigu que celui de Delanoë qui déclarait que les mesures de Ben Ali étaient bien accueillies au moment même où celui-ci s'enfuyait ! .
Evidemment, ce type de coup de pouce serait fustigé s'il émanait d'un vilain suppôt de la droite et, du reste, une pétition d'hommes de "gauche" circule et réclame l'éviction d'El-Karoui de la présidence de l'Institut des cultures d'islam.
Ce dont Delanoë ne veut pas entendre parler au prétexte : " qu'il lui fait totalement confiance. Alors il peut y avoir des polémiques sur Internet, (il) ne participe pas à la chasse aux sorcières et essaie de voir la réalité des convictions des gens." Ainsi Delanoë s'érige-t-il en arbitre des bonnes et mauvaises intentions et de la pureté idéologique de tel ou telle. Peu importe la dure réalité des écrits.
Petite remarque : on aurait pu tout aussi bien considérer que Michèle Alliot-Marie disait vrai lorsqu'elle affirmait que ses offres de services au régime tunisien, au moment de la crise, étaient motivées par le souci de contribuer à une solution pacifique et démocratique. Pourtant, avant même la moindre révélation sur ses voyages privés, le PS demandait déjà sa démission pour cause de soutien honteux à une dictature.
Curieux que le maire de Paris n'ait pas alors proclamé son refus de la chasse à la sorcière Alliot-Marie ...