La justice se dit "j'erre mal" et a des renvois...

Publié le 09 mars 2011 par Fabianus

Le renvoi du procès de Jacques Chirac pour une question de procédure suscite de vives critiques en France, c'est le moins que l'on puisse dire, même si l'un de ses avocats dit l'ancien chef de l'Etat prêt à comparaître en septembre...
Après 12 ans d'immunité à l'Elysée, et quatre ans de procédure sur la dernière affaire susceptible de le voir comparaître, le tribunal correctionnel de Paris a renvoyé le procès pour poser à la Cour de cassation une "question prioritaire de constitutionnalité" (QPC).
La Cour de cassation, saisie de la question posée par la défense, a trois mois pour statuer. Elle peut rejeter la procédure, ce qui permet au procès de reprendre, ou saisir le Conseil constitutionnel, qui aurait alors trois mois pour statuer définitivement ! Gain de temps !!
Une justice à deux vitesses en France ? Et la marche arrière ?
La jolie vache, dont je ne voyais que le cul, paissait
Dans un pré quand mon avocat me dit : "La QPC,
Question Prioritaire de Constitutionnalité
Va nous servir pour l’affaire, sans doute l'atermoyer !"
Moi je voyais ce cul de vache et voulais le tâter
Mais mon génie de la défense des pulsions m'a ôté
- Monsieur Jacquot soyons sérieux et quittons vite ce pré
Rejoignons le quai Voltaire afin de mieux deviser !
J'ai quitté joli pré vert, tout à regret, pour Paris
Et dans mon appartement quoique fort sourd j’ai ouï
Le génie du défenseur qui fonderait du répit
Avant que de me trainer devant la cour des Délits !
Il m’a dit : - comme vous savez depuis l’année deux mille huit
On déclenche un bon procès que si la Cour (1) donne suite
Et qu’à son tour le Conseil Constitutionnel invite
Les parties, après feu vert, à discuter des poursuites.
Vu que votre immunité n’est plus que vieille relique
Je ne vois que QPC comme élément juridique
Jolie botte dilatoire, certes peu démocratique
Pour vous épargner l’affront de ce procès tyrannique !
Vive les calendes grecques, reprendrais bien du Ouzo !
Ah, il vient de Mytilène ? Délicieux Monsieur Jacquot !
A la santé de nos juges que le petit rigolo
A fâchés par quelques mots mal tirés de son chapeau !
A vos vieux emplois fictifs et abus de biens sociaux
La procédure fera pschitt pour un moment vu que l’eau
De la rivière légale en magnifique escargot
Coule placide et molasse jusqu’aux premiers tribunaux.
Le procès pourrait, je crois, revivre aux feux automnaux
Au moment où s’éveilleront les tous premiers échos
De la campagne cruciale pour un Président nouveau
On vous laissera tranquille ; j’en mangerais mon chapeau !!