William Accambray : "Avec Xavier on a prouvé qu’on avait notre place"

Publié le 09 mars 2011 par Supra

Crédit Photo : Panoramic

William Accambray retrouve l’équipe de France cette semaine à l’occasion d’un stage ponctué par deux matches amicaux contre la Serbie. Un peu plus d’un mois après la conquête du titre mondial en Suède, l’arrière gauche de Montpellier (22 ans) revient sur ce grand épisode de sa jeune carrière avant de se pencher sur les échéances importantes qui attendent son club.

 

Vous avez vécu votre premier championnat du monde en janvier. Quelles images en gardez-vous ?

J'en garde un très bon souvenir car c'était ma première grande compétition et que j'ai eu un rôle important à jouer avec la plus belle des médailles au bout comme récompense. 

Vous êtes, avec Xavier Barachet, l’une des révélations de ce mondial. Pensez-vous avoir changé de statut ?

Sur cette compétition en tous cas oui car il y avait les blessures de joueurs majeurs (Narcisse, Gille). J'avais donc beaucoup de responsabilités. Avec Xavier nous avons fait plus que les assumer, on a prouvé qu’on avait notre place dans cette grande équipe.

Vous avez évolué avec les meilleurs joueurs du monde, notamment à votre poste. Des exemples à suivre ? Vous ont-ils donné des conseils ?

J'ai évolué avec eux mais j'ai l'habitude de jouer avec des grands joueurs et pour la plupart je les connais depuis un moment. Je n’essaye de suivre l'exemple de personne, je fais mon bout de chemin sans penser à copier un tel ou un tel et naturellement j'écoute les conseils car ils sont tout de même plus expérimentés.

Avez-vous subi un contrecoup suite au mondial, que ce soit physiquement ou moralement ?

Oui car toute la pression retombe d'un coup, c’est autant mental que physique. Puis il faut retourner à son quotidien et récupérer des festivités et de la tournée des médias.

Avez-vous été surpris de l’engouement autour de cette équipe de France de handball à votre retour en France ?

J'ai surtout été surpris par le nombre de personnes qui ont suivi l’événement ! Mais c'est vrai que lorsque l'on est rentré de Suède, voir tout ce monde à l'aéroport était une sacrée surprise.

Pensez-vous que ce titre peut aider au développement du handball en France ?

Sans doute un peu, mais le problème c’est que dans quelques temps on n'en parlera plus. Ce qui fait que l'on existe un peu médiatiquement ce sont les victoires de l'équipe de France, ça progresse mais lentement. Le jour où l'équipe ne gagnera plus cela deviendra compliqué je pense.

On disait déjà ça après les JO de 2008 et le mondial de 2009, mais le soufflet était rapidement retombé. Selon vous, pourquoi n’y a-t-il pas autant d’effervescence autour du handball en France qu’en Allemagne ou en Croatie par exemple ?

Peut-être devrait-on faire un peu plus d'événementiel autour des matches, pour que les gens aient envie de venir pour voir un bon match mais aussi pour passer un bon moment. Il faudrait faire plus que de simples buvettes, amener des shows par exemple. Mais de manière générale j'ai l'impression de voir de plus en plus de monde dans les tribunes. Je pense qu'on progresse.

Après avoir fêté le titre de champion du monde, vous êtes retourné dans votre club, Montpellier. Comment avez-vous été accueilli ?

Un super accueil, beaucoup de messages de félicitation. On a rencontré plein de monde sur une place connue de Montpellier et fait des dédicaces. C'était un moment agréable.

Montpellier est actuellement deuxième du championnat derrière Chambéry. Qu’est-ce qui pourrait faire la différence dans la course au titre ?

Chambéry résiste bien mais ils sont passés à plusieurs reprises à deux doigts de la défaite. Je ne sais pas s'ils vont tout gagner avant notre match retour (24ème journée), mais une chose est certaine, à l'Arena avec notre équipe presque au complet, ça ne sera pas la même histoire que chez eux au match aller où l'on avait une équipe amputée de beaucoup de joueurs (victoire de Chambéry 34-31, ndlr).

Vous allez d’ailleurs retrouver Chambéry en quart de finale de la Coupe de France. Un bon test ?

Ca ne sera pas un test car la Coupe de France ne nous laisse pas le droit à l'erreur. On ne jouera pas pour évaluer notre jeu face à Chambéry mais pour gagner !

Le MAHB affrontera Kadetten Schaffhausen en 8ème de finale de la Ligue des Champions. Connaissez-vous cette équipe ?

Honnêtement je ne connais pas cette équipe, juste de nom. Je sais qu'il y a quelques très bons joueurs quand même et qu'ils ont gagné contre de grosses équipes cette année. Il faudra les prendre au sérieux car les matches aller-retour c’est différent des poules.

Entre le championnat, la Ligue des champions et la Coupe de France, y-a-t-il une compétition que vous privilégiez ou les placez-vous sur un pied d’égalité ?

Le championnat est prioritaire car c'est la compétition qui nous qualifie pour la Ligue des champions chaque année, mais on joue toutes les compétitions à fond, on ne veut pas faire de différence. Seule la victoire importe même si on ne les aborde psychologiquement pas de la même manière.

Un grand merci à William Accambray qui a pris le temps de répondre à mes questions en plein stage avec l’équipe de France.