Radio J a finalement cédé. Depuis que la station de radio communautaire juive avait annoncé que Marine Le Pen serait l’invitée de son émission politique dimanche 13 mars, des organisations juives comme l’UEJF (l’Union des étudiants juifs de France) ou le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) avaient vivement protesté. Pour l’UEJF, par exemple, cette invitation était considérée comme « dangereuse et malvenue » car « elle pourrait faire croire à une forme de complaisance de la communauté juive et ses institutions à l’égard de Marine le Pen et risque de lui donner plus d’écho encore ».
Dans un premier temps, le chef du service politique de la station, Frédéric Haziza, avait maintenu l’invitation : « Il n’y aura aucune concession dans les questions », se justifiait-il encore hier. Mais finalement la station a cédé : « nous avons considéré que la pression était trop forte », a-t-il déclaré à Liberation.fr.
Le vice-président du FN, Louis Aliot, a d’ores et déjà indiqué que le parti d’extrême-droite allait porter plainte pour injure ou diffamation contre certaines organisations juives comme le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) qui avait notamment affirmé que le FN « n’a pas montré qu’il était un parti républicain ». « Des accusations graves, antidémocratiques, injurieuses et diffamatoires à l’encontre du FN et de Marine Le Pen » pour le Front national.
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