Jamais discours du souverain n’aurait été aussi attendu, du fait des récents évènements dans le monde arabe et de l’apparition des prémisses d’une contestation désorganisée au Maroc.
Et l’attente n’a pas pas été vaine : le souverain a prononcé un discours l’on peut qualifier de “fondateur”.
En effet, si la partie réservée à la régionalisation avancée était plus ou moins sans surprise, sauf peut-être en ce qui concerne l’élection par suffrage universel des conseillers régionaux, le reste du discours a concerné l’avenir politique du pays.
Le souverain a posé en six points la feuille de route de la vie politique du Maroc en anticipant sur les demandes formulées avec plus ou moins de clarté et de conviction soit par les partis politiques soit directement par les citoyens par les moyens les plus divers.
Il s’agit en substance de la révision profonde de la constitution qui aboutira à la mise en place d’un gouvernement issu de la volonté populaire et dirigé par un premier ministre responsable.
Ce discours s’inscrit très normalement dans le déroulement historique de notre pays. La mise en application des directives royales permettra d’atteindre une nouvelle étape de la démocratisation de la vie politique marocaine.
Mais un discours reste un discours et si tous les éléments constitutifs des forces vives de ce pays ne se mettent pas sérieusement au travail, il y a des risques pour que encore une fois nous laissions passer l’occasion d’effectuer un pas en avant!
Le roi a dit!
Aux partis politiques, aux citoyens, aux jeunes, aux femmes, aux élites, au peuple, aux hommes et femmes politiques, de montrer que le Maroc est une exception dans le monde arabe et que nous pouvons évoluer sans nous déchirer et sans nous saccager notre pays.