Comme les fleurs au printemps, les labels écolos poussent sur vos étals de supermarchés et boutiques. Fruits et légumes, produits ménagers, vêtements... De plus en plus de produits s'affichent avec un label écologique. Mais sont-ils tous de qualité ? Dailyconso a retenu les labels les plus fiables.
Mode d'emploi
Un produit porteur d'un label, c'est la garantie qu'il est respectueux de l'environnement, quelque soit sa nature, ordinateur ou papier toilette. Un label n'est pas obligatoire : il récompense une démarche, un savoir-faire que n'ont pas les produits conventionnels.
Pour recevoir un label, l'entreprise ou l'artisan a dû ouvrir les portes de son usine à une personne extérieure venue contrôler le respect d'un cahier des charges bien précis. Le label récompense une manière de travailler, qui inclut une dimension environnementale.
Un label c'est bien. Mais ne vous en laissez pas conter. Pas plus que son concurrent industriel, vous n'avez assisté au processus de fabrication. Vous devez donc faire confiance au label. Sans autre preuve qu'un petit logo.
Rassurez-vous, les organismes qui distribuent les labels sont des organismes sérieux pour la plupart et font des visites de contrôle régulièrement. En revanche, les labels n'ont pas toujours des exigences très élevées. Il vaut donc mieux bien vous tenir informer : magasins bio, sites internet. Les moyens ne manquent pas.
Les labels incontournables
NF Environnement, écolabel européen, AB / agriculture biologique. Ces trois labels ont été créés par des organismes publics. Les entreprises sont contrôlées régulièrement. Tous les 3 ans, par exemple pour le NF environnement.
Sur le plan écologique, c'est un bon début, mais ce n'est pas suffisant. Pour NF comme pour l'écolabel européen (en forme de fleur), l'environnement n'est pas le seul critère pris en compte. Il y a aussi un critère de performance.
Le label NF Environnement existe depuis 1991. C'est la société Afnor Certification qui est en charge de le délivrer aux entreprises qui en font la demande. Quand elles l'obtiennent, cela veut dire que leurs produits a un impact limité sur l'environnement, pas nul. Quant à l'écolabel, il est sous le contrôle de la Commission européenne. Il s'intéresse au cycle de vie du produit, de la fabrication au traitement des déchets.
Autre label officiel, AB pour agriculture biologique. Il appartient au ministère de l'agriculture. Pour l'obtenir, 95% des ingrédients doivent être d'origine biologique. Attention, le pourcentage tombe à 70 pour les produits transformés. Il est tout de même garanti sans pesticide, sans engrais issus de la chimie ni OGM.
Les spécialistes
À côté de ces trois labels officiels, vous trouverez une myriade de labels , créés par des associations ou des entreprises. Il s'agit parfois d'un réseau de producteurs qui partagent les mêmes idées sur l'environnement.
Dans l'alimentation, le label Nature & Progrès veut aller plus loin que AB, jugé insuffisant. Le label Demeter rassemble lui les partisans de l'agriculture bio-dynamique. Une démarche née en Allemagne dans les années 20. L'objectif est de préserver la richesse des sols.
Ecocert est délivré par une entreprise et s'intéresse à la composition des produits ménagers. Dans le tourisme aussi, les labels écolo ont fleuri avec le pavillon bleu (www.pavillonbleu.org) qui récompense la qualité des eaux de baignade ou le label stations vertes. Ce dernier distingue les villages préservés qui offrent une animation touristique de qualité.
Les faux amis
Certaines entreprises n'hésitent pas à se décerner des bonnes notes. On n'est jamais mieux servi que par soi-même après tout. Éloignez vous donc de tout produit portant des formules du genre " protège la couche d'ozone " ou " préserve l'environnement ". Ce n'est que de l'autosatisfaction.
Plus pernicieux, l'usage de certains logos, présentés comme preuves de bonnes conduites. La plupart du temps, ces dessins montrent juste que ces entreprises respectent la loi.
Apprenez à distinguez les véritables labels des logos plus communs grâce à notre diaporama ci-dessus !
M.C