Suite aux trois sondages sortis ce week-end et qui ont fait jaser, Malek Boutih dans une courte interview nous donne sa vision de l'état du PS en ce moment, paru hier dans le Parisien, et je dois avouer qu'il n'a pas entièrement tort le bougre.
Pendant que la miss Le Pen grimpe et fait parler d'elle, on a l'impression que le PS attend tranquillement les primaires que beaucoup voudrait voir supprimer. Il attends, comme beaucoup, des propositions sur les sujets de vie quotidienne comme l'immigration ou la sécurité, les français trouvent, et ils ont raison, le PS inaudible. Pour lui le PS a donc une part de responsabilité dans la montée du FN.
L’effondrement de Nicolas Sarkozy crée un vide politique que le PS ne comble pas. Nous sommes pour l’heure incapables d’offrir une alternative. Et ça pèse dans la montée du FN.
Je trouve que le PS est trop sage, c'est un parti mou avec trop d'avis, ça se disperse, chacun défend son poulain et ça ne conteste pas assez si ce n'est sur des conneries comme les soit-disant méthodes douteuses de sondages défavorables alors que le PS devrait aller au mastic (comme dirait l'autre) pour aller cogner un peu sur ceux d'en face. Marine Le Pen doit être considérée comme un adversaire principal.
Il faut répondre à Le Pen, d’urgence. Aubry peut toujours contester les sondages. Mais une chose est sûre : Marine Le Pen a engagé une course de vitesse avec la gauche pour savoir qui battra Nicolas Sarkozy en 2012. Ça sera elle ou nous.
Il souhaite, et pourquoi pas, supprimer les primaires qui ne servent pas à grande chose, sauf à se foutre sur la gueule, et recentrer le parti sur ses bases, pour lui, la primaire n'est qu'un gadget et un gadget on peut s'en passer. Pendant ce temps là les autres partis avancent et ont pris de l'avance.
Elles ne sont plus un passage obligatoire. A l’origine, elles avaient pour but de rassembler toute la gauche et les écologistes et proposer un candidat commun. A partir du moment où chacun veut présenter son candidat, la primaire devient un gadget du PS pour régler ses préoccupations internes qui n’intéressent personne.
Et cela fatigue les gens, dont moi, d'entendre constamment les Ségolène, Aubry, Bartolone, DSK, Ayrault, Cambadélis, Hollande et compagnie passer leur temps à se lancer des piques ou des remises en place. Plus personne à part les militants ne sait qui fait quoi et qui supporte quel copain dans ce parti éparpillé.
Voir aussi sa proposition alternative: Les directions du PS, du PC, des Verts, des Radicaux de gauche, du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon doivent se rencontrer pour préparer un accord de gouvernement et l’alternative à Nicolas Sarkozy. Si on ne réagit pas, alors, quelque soit notre candidat nous prenons le risque d’un nouveau 21 avril 2002.
Et je pense qu'il vaut mieux s'y prendre à l'avance pour n'avoir aucun regret et ne pas avoir à déprimer le 22 avril 2012.
[illustration de Berth]