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Pilliard « viscéralement opposé » à la hausse des quotas d’apprentis

Publié le 09 mars 2011 par Mcetv

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Le délégué général de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie se dit « viscéralement opposé » au relèvement de 3 % à 4 % des quotas d’apprentis imposés aux grandes entreprises


Un remède à l’emploi des jeunes

Présentée le 1er mars comme un remède à l’emploi des jeunes et des seniors par le président de la République, la réforme de l’apprentissage est loin de faire l’unanimité. S’appuyant sur le modèle allemand, Nadine Morano souhaite faire chuter le taux de chômage des jeunes : « Depuis des décennies, l’Allemagne utilise la formation par alternance. Le taux de chômage des jeunes est de 10 % (…) Il faut changer les mentalités en valorisant l’apprentissage auprès des jeunes et de leurs familles, mais aussi les entreprises en les incitant à avoir recours à l’apprentissage ». Une mesure entendue par le gouvernement puisque Nicolas Sarkozy veut désormais rehausser de 3 à 4 % le quota de jeunes en contrat d’apprentissage imposé aux entreprises de plus de 250 salariés, sous peine de sanctions financières. L’objectif du gouvernement est d’ajouter 50 000 contrats aidés aux 390 000 prévus dans le budget 2011.

UIMM : relever les quotas : « ce n’est pas quelque chose de positif »

« Je suis viscéralement opposé aux mesures contraignantes, en l’occurrence les quotas », explique Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM. Résolument opposé à la « révolution culturelle » de la politique d’apprentissage de Nadine Morano, le délégué général a vivement critiqué cette réforme : « Le fait de porter le quota [d'apprentis] de 3 % à 4 % n’est pas quelque chose de positif », a-t-il déclaré lors d’une rencontre organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale. Pour lui, ces quotas peuvent se justifier uniquement pour les jeunes ou les femmes, estimant qu’au-delà, « il faut savoir s’arrêter ». Concernant le système de « bonus-malus » qui ferait bénéficier une entreprise qui embauche plus d’apprentis que les quotas d’exonérations, il juge que « c’est le minimum syndical qu’on puisse faire ». Pilliard réclame en outre une « simplification » à la fois des procédures et des modalités de financement des contrats.

Les CCI et les grandes écoles insatisfaites

Les chambres de commerces et d’industries (CCI) et les grandes écoles sont également mécontentes du peu de moyens investis par les régions sur l’apprentissage et déplorent la réforme de la taxe d’apprentissage, qui pourrait priver les écoles et établissements d’enseignement supérieur d’importantes ressources financières. Dans Le Monde, André Marcon, président de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie, dénonce le projet de répartir différemment la taxe entre le quota, qui finance directement les formations en apprentissage, et le barème, que les entreprises affectent aux écoles de leur choix.

Lauren Clerc


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