Genre : Série tv fantastique
Année : 2009
L’histoire : Tandis qu’une église anti-vampire rentre en guerre ouverte contre la race aux canines acérées, la communauté de Bon Temps tombe sous le joug d’une prêtresse ancestrale. Leurs plus bas instincts vont refaire surface de manière détonante.
A propos de la série :
La saison compte 12 épisodes.
Critique de Ber :
Cette seconde saison est encore plus riche que la précédente. On rentre dans le vif du sujet en découvrant l’entourloupe scénaristique qui nous avait laissé croire à la mort de l’un des personnages principaux. En lieu et place d’une mise en bière, Lafayette se retrouve dans une cave humide soumis à des tortures médiévales. De superbes scènes qui ne sont pas sans rappeler les meilleurs épisodes de Saw. Et que dire alors de son évasion à l’aide d’une prothèse de hanche empruntée à un cadavre pourrissant. Là, plus aucun doutes, on esthappé dans True blood et son ton si particulier !
L’ombre des comics planent toujours autant sur la série. La croisade du révérend Newlin me fait irrémédiablement penser à Preacher, une bd jouissive de Garth Ennis. Cette guerre ouverte verra Sookie et Bill investir la ville de Dallas, théâtre des affrontements qui ne laissera, au final, personne indemne. Notons aussi que le frère de Sookie se retrouvera embrigadé par l’église car fragilisé par ses récentes expériences avec la drogue V. Un improbable sérieux l’habitait en cette période mais les scénaristes auront tôt fait d’annihiler tout cela dès son retour au bercail. Le garçon retrouvera son naturel redneck des débuts pour notre plus grand plaisir.
Pendant ce temps-là, Bon temps est mis sens dessus dessous par une prêtresse de la libation (une Ménade) qui prépare l’arrivée de sa divinité sur terre (Dionysos pour ne pas le citer). Se nourrissant de cœurs humains, Maryann envoûtent toute la population afin d’organiser une noce grotesque mais ô combien importante à ses yeux. Tout peut paraître saugrenu (les nombreuses scènes de parties fines au grand air, les gens littéralement zombifiés par la sorcière, le gore outrancier...), pourtant les auteurs arrivent à nous faire passer la pilule par des explications sur toute les questions qui nous brûlent les lèvres (pq la Ménade est-elle venue à Bon Temps ? et pq fait-elle une fixette sur Merlotte, le métamorphe ?)
Au point de vue des relations entre les personnages, un nouveau triangle amoureux se forme. Eric, un vampire animé de mauvaises intentions, incite insidieusement Sookie à goûter son sang. Geste qui l’attirera irrémédiablement vers lui. Le manant, dont l’intérêt pour Sookie n’est pas du tout dissimulé, ressortira même des placards la créatrice de Bill, totalement éprise de lui ! La situation s’éclaircira (momentanément ?) sur l’épisode final mais les scénaristes n’hésiteront pas à faire imploser l’ambiance ultra romantique par un enlèvement aussi mystérieux qu’inattendu...
Au fil des épisodes, on croisera la Reine des vampires qui passent le plus clair de son temps à jouer au Yathzee(!), on verra les vampires s’envoler dans les airs tel des super héros ayant entendu crier au secours, on entendra parler de conspiration gouvernemental afin d’expliquer la perte de mémoire collective de la population de Bon Temps au sortir de l’expérience Maryann ou on découvrira encore le sacrifice de Godric, un vampire très très vieux qui rêvait à une cohabitation pacifique des deux races.
Il yencore pas mal de questions qui restent en suspens pour le futur : quelles sont les origines de Merlotte quittant le village à la recherche de ses parents ?, quels sont les véritables pouvoirs de Sookie qui a vu des éclairs bleus sortir mystérieusement de ses mains et pour quel dessein la Reine des vampires dirige-t-elle le trafic de la drogue V ?
Tant de perspectives qui nous font espérer encore de beaux jours à la série qui a réussi, ici, à encore grimper d’un échelon dans mon échelle qualitative !
Note : 18,5/20
Ber