Cinq ans après la finale de Paris, un an après la démonstration de Messi au Camp Nou, le FC Barcelone a encore fait voler en éclats le rêve d'Arsenal en Ligue des champions, éliminant les "Gunners" mardi en 8e de finale retour avec un doublé de l'Argentin (3-1).
Le Barça, fidèle à son idée d'un football offensif, a réussi à inverser le score défavorable de l'aller (2-1) au terme d'un combat heurté, tendu mais d'une incroyable intensité.
L'effarant "Leo" Messi, qui avait éliminé à lui tout seul les "Gunners" la saison dernière en quarts de finale avec un quadruplé (4-1), a remis son costume de bourreau pour faire plier sa victime préférée, avec un doublé cette fois (45+3 et 71 sur penalty).
Arsenal, battu en finale de la C1 par le Barça à Paris en 2006 (2-1), a pu y croire après l'égalisation signée Busquets contre son camp (53).
Mais les joueurs d'Arsène Wenger ont trop subi le jeu et ont fini par craquer après l'exclusion de Van Persie pour un second carton jaune (66).
L'attaquant néerlandais, titularisé au Camp Nou après avoir été annoncé forfait par son entraîneur, est passé à côté d'un des rendez-vous les plus importants de l'année.
Le Barça s'est rué à l'attaque après le but involontaire de Busquets. Villa, peu inspiré, a perdu deux face à face (61e et 66e) devant Almunia, qui avait remplacé Szczesny, blessé en début de match.
C'est Xavi, capitaine en l'absence de Puyol, qui a remis les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matches en trompant Almunia après un déboulé d'Iniesta et une déviation bien sentie de Villa (69).
Messi, qui avait marqué juste avant la pause sur un remarquable service d'Iniesta (45+3), a gardé tout son sang-froid pour transformer le penalty obtenu par Pedro après une faute de Koscielny (71).
Le Barça, qui atteint les quarts de finale pour la cinquième fois en six ans, a eu ensuite une quantité innombrable d'occasions pour mener 4-1 et se mettre définitivement à l'abri.
Mais les supporteurs du Camp Nou ont dû souffrir jusqu'au bout quand les "Gunners" parvenaient à récupérer le ballon pour tenter d'inquiéter Victor Valdés.
La seconde période a été spectaculaire, rattrapant un premier acte haché, marqué par les fautes et les gestes d'énervement, très loin de la haute voltige du match aller.