La première étude publiée par le MOTIF en octobre 2009, nommée eBookZ, revient dans une nouvelle édition actualisée sur l’état du piratage d’ebook en France. Car depuis sa première publication, les choses ont changé : arrivée de l’iPad, développement des canaux de distribution, un effort de certains éditeurs sur les prix et l’absence de DRM etc. Les caractéristiques françaises ne sont plus tout à fait les même qu’en 2009. Mais cela n’empêche pas le piratage. A mesure que les terminaux de lecture se développent, le besoin de contenus se fait de plus en plus important. Et l’offre de piratés a augmenté en proportion.
Depuis 2009, le nombre de titres disponibles sur les réseaux est passé d’une fourchette de 1000-1500 oeuvres à près de 3000 références. Le secteur de la BD est particulièrement touché avec 6000 à 7000 titres disponibles sur un total de 30 000 en offre légale papier. Attention : croire que l’offre piratée cannibalise les ventes d’ebooks sont difficiles à corréler : en effet, le catalogue de titres piratés représente 2% du catalogue papier de l’édition française. Pour l’instant, les éditeurs ont encore de l’avance avec une offre légale un peu plus développée notamment sur la FNAC, iBookstore ou bien d’autres.
Certains genres sont plus touchés que d’autres : la littérature représente pour 44,8% des titres piratés tandis que les ouvrages techniques arrivent juste derrière avec 37,7%. Du coup, les éditeurs comme Gallimard, Dunod ou encore Eyrolles sont particulièrement touchés. Pourtant, on ne trouve pas d’ebook de ce dernier éditeur dans le top-10 des plus piratés. Dans ce classement, la fiction monopolise les premiers rangs, avec en tête le dernier Virginie Despentes, “Apocalypse Bébé”. La science-fiction et le fantastique sont aussi bien représentés dans les titres les plus pirates. Enfin, le démocratisation de la pratique du téléchargement en direct download au détriment du P2P facilite l’accès au contenu tout en évitant d’être surveillé par l’HADOPI. Tout cela ne fait que commencer…
Pour lire et télécharger l’étude du MOTIF, rendez-vous sur le site officiel.