Joueur de la franchise d’Aironi et observateur attentif du rugby italien, Julien Laharrague nous dיcrypte les progrטs de la sיlection nationale. Pour l’arriטre franחais, l’Italie se cherche encore.
Oש en est l’Italie ? Toujours au mךme niveau. Tout en bas de l’יchelon du Tournoi. Alors que le quinze de France se dיplace א Rome, samedi, la sיlection italienne poursuit son apprentissage du haut niveau sans franchir de cap dיcisif. « C’est une יquipe qui stagne un peu, explique Julien Laharrague. Les joueurs ne jouent pas ensemble. Ils n’ont pas d’automatismes. Cette יquipe manque de rיussite en raison de l’יparpillement de ses joueurs. Il n’y a pas continuitי. » Trois dיfaites en autant de journיes : la formation de Nick Mallett souffre d’un dיficit d’automatismes dans les dיtails pour יchapper annיe aprטs annיe א la cuillטre de bois. « Il y a beaucoup de jeunes joueurs italiens qui ont besoin d’apprendre. Mais on ne peut aller plus vite que la musique », insiste Laharrague qui a rejoint la franchise d’Aironi en dיbut de saison. Face א ses lacunes, l’Italie a pris un virage radical en intיgrant Aironi (regroupant notamment les clubs de Viadana, Parma et Colomo) et Trיvise dans la Ligue Celtique. « ַa leur a permis de progresser sur le plan tactique, constate l’ancien Montalbanais. Ils voient le rugby d’une autre faחon. Ils abordent les rencontres avec un peu plus de pragmatisme et sont surtout plus rיactifs par rapport aux situations qui se prיsentent. Ce n’יtait absolument pas le cas en dיbut de saison oש l’on partait sur un plan de jeu prייtabli et les joueurs avaient du mal א en sortir. Aujourd’hui, il y a vיritablement un effort de comprיhension et d’adaptation. Mais il ne faut pas croire que le rugby en Italie se fera comme חa. » Un petit pas a toutefois יtי franchi aux contacts du Munster et du Leinster. Aironi et Trיvise ont signי une convention avec toutes les יquipes italiennes pour que tous les joueurs susceptibles de jouer au haut niveau soient א disposition de ces deux יquipes. Julien Laharrague est catיgorique : le rugby italien se cherche encore. « Ils veulent bien faire mais ils se posent trop de questions. Ils veulent des rיsultats immיdiats mais ils doivent accepter de se tromper pour progresser. » Physiquement, les Italiens n’ont en revanche rien א envier aux grandes nations. A l’image de leur mךlיe, les Transalpins rיpondent prיsents pendant quatre-vingts minutes. « Comme les Argentins lorsqu’ils rencontrent l’יquipe de France, ils ont cette volontי de dיmontrer qu’ils tiennent leur rang », assure l’ancien international (12 sיlections). Les Bleus sont prיvenus. Les Italiens ne rejoindront pas Flaminio pour « prendre trente points. »
Recueilli par Vincent PERE-LAHAILLE
Source : http://www.lequipe.fr/Rugby/20110308_184008_je-dje.html