127 heures - Danny Boyle

Par Meuwine

Après le succès de Slumdog Millionnaire* en 2008 le réalisateur britannique Danny Boyle (Une vie moins ordinaire, Trainspotting...) a consacré son nouveau long-métrage 127 heures* à l'aventure d'Aron Ralston.  

Le 16 avril 2003 le jeune homme de vingt-sept ans partit seul pour une randonnée dans les gorges de l'Utah, en alpiniste expérimenté il n'a pourtant prévenu personne du lieu de son excursion... Un peu téméraire, suite à la chute d'un rocher il va se retrouver coincé au fond d'un canyon reculé, son bras prix au piège sous le roc pendant 127 heures soit plus de 5 jours.

Le fond de ce film n'est très certainement pas le suspens puisque ces dernières semaines on a entendu parler en large et en travers de cette aventure et que l'on sait dès le début du film que le jeune homme a publié le livre Plus Fort Qu'un Roc racontant ses 127 heures de calvaire. Danny Boyle a donc voulu notamment faire de ce film une réflexion la survie... Que serions nous prêt à faire pour survivre, revoir nos proches ? 



Ce long-métrage nous livre une grande leçon de courage, d'espoir et de survie. Le film est monté d'une façon esthétique mais voyeuriste. Pourtant ce voyeurisme est sûrement indispensable pour faire passer la réalité des faits et les exposer sans pudeur aux spectateurs : la sensation de soif, la faim, le lésion corporelle... 

Pourtant malgré cette volonté d'exposition des faits, certains aspects de formes et de fond finissent par briser un instant l'aspect étouffant de la situation. Le réalisateur ne s'est pas aventuré dans un réel huis clos puisque Aron s'échappe de son calvaire grâce à ses hallucinations qui lui font (et nous aussi) quitter sa prison de pierre. En outre, à tord ou à raison quelques passages comiques relativise et atténue la tension de la situation... 

En somme c'est un film qui s'avère être d'une bonne moralité et qui offre une bonne dose d'espoir. On a le droit au paysage magnifique des canyons américains, à une image esthétique et à un James Franco en Aron impeccable. Pourtant j'attendais plus une plus grande sensation d'étouffement voire d'ennuie, parce que oui coincé 127 heures il ne devait pas faire le mariole tout le temps... 

13,5/20

A déconseiller aux personnes particulièrement sensible au sang.