Cette semaine, je ne vais pas à proprement parler vous présenter un album de bande dessinée, mais d'un numéro hors-série de Beaux-arts magazine, consacré à la représentation du sexe dans le neuvième art. Autant vous dire que ce numéro n'est évidemment pas à mettre dans toutes les mains, car il est bien sûr réservé à un "public averti" (enfin les adultes quoi). Explicit content oblige...
Evidemment, il est très difficile de résumer un tel numéro (il est d'ailleurs assez difficile de résumer un magazine, de manière générale). Je vous avais déjà un petit peu parlé de la question lorsque je vous avais présenté, aux premiers temps de ce blog, Fluide Glamour, même si le magazine en question ne traitait pas exclusivement de la bande dessinée. En écrivant ce mot, je vient d'ailleurs de remarquer que dans bande dessinée, il y a "bande"... est-ce un hasard ? En tout cas, sexe et BD entretiennent des relations étroites, et c'est de ces relations (sans sous-entendu graveleux) dont traite, sur un ton somme toute sérieux, ce volume. Des analyses forts intéressantes, par exemple sur l'art du dessin érotique depuis les fresques de Pompeï jusqu'au Kama-Sutra en passant par les estampes japonaises (d'où l'expression pleine de sous-entendus "viens chez moi, je te montrerai mes estampes japonaises"). J'avoue que c'est l'article qui m'a le plus intéressée, ayant toujours trouvé l'importance de l'art d'aimer dans les différentes civilisations particulièrement fascinant. Mais d'autres articles valent le détour : l'érotisme dans la BD italienne, l'alliance de l'humour et du sexe (on se souvient que j'avais adoré Happy Sex) ou encore, bien sûr, la censure.
A côté des articles "de fond", évidemment il y a des exemples illustratifs, aussi bien des histoires complètes complètes que des planches plus ou moins sorties de leur contexte, et qui ont parfois été censurées. C'est ce que j'ai le moins aimé finalement, même si c'était indispensable. Disons que j'ai trouvé les choix qui étaient faits assez inégaux : certaines planches sont vraiment réussies, d'autres assez vulgaires et très machistes avec des blondes aux seins comme des obus, des hommes que la nature a un peu trop généreusement pourvus, des scènes de torture et, bien évidemment, des galipettes entre femmes, sinon le tableau ne serait pas complet. Du coup, je n'ai pas tout lu.
Reste que ce numéro, bien qu'inégal, reste dans l'ensemble intéressant et distrayant, et je le conseille à tous les amateurs du genre qui voudraient en savoir un peu plus. Sur ce sujet, vous pouvez également aller lire l'article de la lubriothèque, qui rejoint plus ou moins le mien !
(quant à la photo d'illustration... ne me demandez pas pourquoi l'idée m'a prise subitement de faire une prise de vue dans mon lavabo, car je n'en sais absolument rien !)
Les autres participants sont chez Mango