Etat chronique de poésie 1154

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Alors une larme, juste devant les étoiles, s'épanche à mes yeux qui reconnaissent les traits de l'humain dans la sourde complainte. 

Mon sang ne fait qu'un tour à cette langue que je ne comprends pas mais entends, comme venue de cette si longue histoire qui fut la nôtre, depuis la nuit des temps. 

Je ne sais qui tu es, ni ce qui dirige nos pas en la subtile rencontre. 

Qu'importe la couleur de notre croyance dès lors que nous cultivons, entre deux battements, la force d'être humains, ma sœur. 

Depuis si longtemps nos mots se sont reconnus, sans que nous en ayons même l'idée. 

C'est de beauté qu'ils s'abreuvent dans la nuit de ce monde.

*

Les fils invisibles s’entremêlent 

Tissent un filet serré autour de nos épaules 

. 

Nous voici pris au piège de devoir vivre 

Non par choix mais par fatalité 

. 

Car de choix nul ne nous en laisse 

Tous s’acharnent à ne faire de chaque jour 

Que contraintes et étau à desserrer 

. 

Manosque, 7 février 2011

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