Les américains débutent en ce moment leur campagne électorale, mais selon leur système qui est assez différent du nôtre. Les électeurs doivent choisir avant toute chose qui sera candidat pour chacun des deux principaux partis : parti républicain et parti démocrate.
Historiquement, il est reconnu que le parti républicain s’occupe davantage de la politique des riches et les démocrates sont plus vus comme étant ceux qui sont proche des syndicats et favorable à une meilleure redistribution de richesses. Cependant, cette même histoire nous aura prouvée que ce n’est pas nécessairement le cas, que ces croyances populaires sont souvent erronés.
Du côté des démocrates, il y a bien sûr Barack Obama et Hilary Clinton, la femme de l’ancien président Bill Clinton. Ces deux personnes sont vus par de nombreux américains comme étant ceux qui vont amener le changement, qui vont sortir l’Amérique de leur situation économique et de la guerre en Irak qui commence à fatiguer pas mal tout le monde.
De l’autre côté, celui des républicains, John McCain, Mike Huckabee et Mitt Romney sont vus comme ceux qui ont les meilleures chances de l’emporter. Bien que le parti républicain soit stigmatisé à cause de la politique du président Georges W. Bush, ils ont quand même remportés plusieurs succès depuis le début de la campagne. Les autres candidats sont Ron Paul (libertarien anti-guerre très populaire sur les forums et blogs) et l’ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, qui fait en ce moment une campagne désespérée du côté de la Floride.
Évidemment, la question de la guerre en Irak fait partie intégrante des primaires. Les démocrates semblent favorables au retrait de troupes tandis que les républicains veulent qu’ils restent, bien qu’il existe des candidats qui s’opposent à la guerre (Ron Paul entre autre). Ça, ce n’est qu’en apparence.
Hilary Clinton est très conservatrice et fut longtemps favorable directement aux guerres en Irak et en Afghanistan. Elle souhaite un retrait progressif des soldats mais est réticente à un retrait total. Obama quant à lui semble le plus pragmatique de tous, sans que cela représente un réel espoir de changement. Bien que souhaitant un retrait des soldats américains en Irak, il s’est dit favorable à des «frappes préventives» sur le Pakistan (l’une des marques de commerce des néo-conservateurs…).
Les Républicains quant à eux ne nous étonnent aucunement. John McCain, qui est un ancien soldat fait prisonnier pendant plusieurs années au Vietnam, veut une augmentation du nombre de soldats dans le pays et à toujours soutenu la politique du gouvernement Bush. Il semble néanmoins opposé à la torture sur les prisonniers (ce dont il fût victime au Vietnam). Rudolph Giuliani prône aussi la ligne dure sur l’Irak, tout comme Mike Huckabee, candidat créationniste qui compare l’homosexualité à la bestialité.
Giuliani qui était auparavent considéré comme étant l’un des candidats favoris à l’investiture est désormais en danger d’être éliminé de la campagne si il ne gagne dans l’État de la Floride (il y fait campagne depuis des semaines). Il est connu comme étant le candidat qui ne fait que ne parler de terrorisme et de rien d’autre. C’est important de parler de la lutte au terrorisme, mais il n’y a pas que ça comme sujet dans la vie…
Le plus conservateur des candidats républicains, Mike Huckabee, est assez populaire chez les fondamentalistes chrétiens dans le sud du pays. Il ne croit pas à la théorie de l’évolution, il souhaite durcir les politiques sur les recherches scientifiques controversées et est un homophobe de première. Il compara notamment l’homosexualité à un acte de bestialité…
La candidate Hilary Clinton est très conservatrice au niveau des idées également. Elle veut une restiction du droit à l’avortement et est favorable à la peine de mort, alors que les démocrates dans de nombreux États ont abolis cette peine barbare d’une autre époque.
Finalement, qu’est qu’il faut penser de cette campagne qui se déroule chez nos voisins du sud ? Il faut croire qu’encore une fois, il ne semble y avoir presque aucun espoir… de changement. Depuis toujours, la politique américaine est guerrière et cela ne semblera pas finir demain…