Blog76 : Dominique, c’est aujourd’hui la Journée de la Femme mais nous sommes également en pleine campagne cantonale, peux-tu nous parler des femmes candidates pour ces prochaines échéances ?
Je note tout d’abord que nous sommes plus nombreuses que les femmes Ministres du Gouvernement, et ce malgré les promesses qu’avait faites le Président de la République. « Grands diseux, petits faiseux » dit-on chez nous. Ici, c’est l’inverse nous avons de nombreuses candidatures de qualité. Ensemble, nous incarnons des réalités diverses, mais nous assumons aussi des qualités communes : nous sommes des femmes, et des femmes politiques de gauche.
Etre une Femme, même en 2011, c’est toujours un combat ?
Cela reste un marqueur social. Mais être femme de gauche, c’est vouloir faire reculer tout déterminisme. Ce marqueur politique, nous le revendiquons d’ailleurs : plus de 200 ans après la première Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne d’Olympe de Gouges, en 1791, plus de 30 ans après la création du poste de Ministre des Droits de la Femme par François Mitterrand, en 1981, plus de 10 ans après les lois sur la parité de 1999 et 2000, et plus de 8 ans après la loi Génisson de 2003 sur l’égalité professionnelle Hommes/Femmes, le combat pour l’égalité des droits reste d’actualité et justifie notre engagement.
La situation sociale des femmes s’est elle améliorée ces dernières années ?
Non et la crise actuelle le prouve malheureusement chaque jour, car elle frappe d’abord et plus durement les femmes : surreprésentées dans les formes de contrat les plus précaires (CDD, intérim, etc.), elles subissent l’insécurité de l’emploi, l’inégalité dans les rémunérations et l’instabilité des conditions de vie. L’excellent « Quai de Ouistreham », de Florence Aubenas, l’a d’ailleurs montré.
Quelles sont concrètement les actions du Département en faveur du Droit des Femmes ?
Nous sommes d’abord toutes, et je sais que Didier Marie partage ce constat, conscientes de la nécessité politique d’améliorer la mise en œuvre effective des droits des femmes, de les inscrire dans le réel.
La majorité de Gauche au Département agit au quotidien dans cet objectif : en renforçant le partenariat qui lie le Département et le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles, ou encore par la signature, en janvier 2011, du 2ème protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.
Enfin, parce qu’il ne faut surtout pas réduire les femmes à l’état de victimes, la promotion des droits passe également par la mise en avant de modèles. Ce sera notamment le cas au travers d’une exposition, élaborée en partenariat avec plusieurs associations locales, au titre évocateur : « Femmes en Résistance ». Elle présentera des femmes qui ont fait l’Histoire, parmi lesquelles Lucie Aubrac, dont nous avons déjà donné le nom au 111ème collège public construit par le Département, dans la dernière mandature
Quelles seront vos actions une fois élues ?
Nous poursuivrons le travail engagé par la majorité départementale à la tête du Département de Seine-Maritime. Nous serons ainsi fidèles au combat de la gauche pour l’égalité réelle, dans ce domaine comme tous les autres, qui nous concernent aussi.