Écrit par Cameroon Tribune
Mardi, 08 Mars 2011 17:16
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C'est décidément la grande actualité de l'heure. Et personne n'y échappe. Pas même le doyen d'âge de l'Assemblée nationale. L'honorable Peter Cho'o Fonso (SDF Momo Est), a ouvert la session de mars hier en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, entouré de son équipe gouvernementale. Et aussi du Premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle, qu'on a vu assis tout à côté du Procureur général, Martin Rissouk à Moulong. Et le sujet inévitable a encore été évoqué : les appels à l'insurrection lancés il y a quelques semaines. Question de l'orateur : même s'il est légitime de manifester en faveur de sa souveraineté, « cela doit-il se faire dans les effusions de sang, l'instabilité et le désordre ? Le peuple au nom duquel on parle, doit-il payer de sa vie ? »
En guise de réponse, le doyen d'âge de l'Assemblée nationale a appelé au dialogue et à la concertation, invitant ses collègues à en faire une priorité, « en tant qu'élus du peuple ». Peter Cho'o Fonso faisait ainsi référence au contexte dans lequel commence l'année législative 2011. Mais il n'y a pas que les appels à l'insurrection. L'élu de la nation a aussi abordé, pour s'en féliciter, le recrutement en cours de 25.000 jeunes dans la Fonction publique ; l'avènement de l'université de Bamenda ; le comice agropastoral d'Ebolowa. Il a fustigé avec une certaine véhémence, la persistance des coupures d'électricité, et invité l'opérateur Aes Sonel à améliorer la qualité de son service. Proposé que le choix du site principal de la célébration du cinquantenaire de la Réunification soit guidé en priorité par des considérations historiques.
La séance plénière a duré une demi-heure, marquée essentiellement par ce discours d'ouverture. Et la prochaine étape de la session, est l'élection attendue du bureau permanent de l'Assemblée nationale. P.C Fonso a souhaité qu'elle soit une démonstration de la vitalité du parlement camerounais. En attendant, la curiosité d'hier, c'était aussi le président sortant. Cavaye Yéguié Djibril assis au milieu de ses pairs dans l'hémicycle et loin du perchoir, ça attire forcément les chasseurs d'images. Et même des députés qui sont passés serrer la main à celui qui, en attendant une éventuelle réélection, est redevenu le député RDPC du Mayo Sava. L'autre curiosité, c'est le député Paul Ayah Abine, qui a dû changer de place après sa démission du RDPC.
Pour le reste, une minute de silence a été observée en mémoire de l'honorable Bujung Bede James, SDF Mezam Nord, décédé le 27 février. Cette disparition laisse les élus SDF dans une situation embarrassante : privé d'un membre et donc réduit à 14. Y a-t-il encore un groupe parlementaire SDF à l'Assemblée nationale ? On en reparlera forcément.