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PSYCHE Nous vous présentions il y a quelques mois le premier album de Malachai avec une critique dithyrambique. La bonne surprise du premier disque étant passée, c’est avec beaucoup d’attentes que nous nous intéressons au nouvel opus du duo de Bristol.
L’élégance psychédélique
Bristol n’est pas la capitale du trip-hop pour rien. Avec Portishead et Massive Attack en tête de liste, les groupes locaux ont de quoi être influencés. Malachai a d’ailleurs été lancé par Geoff Barow (Monsieur Portishead). Mais pourquoi parler de trip-hop ? Tout simplement parce que la direction du groupe semble avoir dévié dans ce style. Dans le fond ce n’est pas un crime, mais les amateurs de rock psychédélique seront sans doute un peu déçus de ce virage. Par contre, les gens qui apprécient le trip-hop vont se régaler à l’écoute ce nouvel opus. L’originalité est bien présente, les samples de Scott Hendy vont transporter l’auditeur et la réalisation est superbe. Certains morceaux transpirent le cinéma (Monsters, Rainbows, Monster), d’autres s’apprécient au fil des écoutes (Anne, No More Rain No Maureen, Mid Antartica) et le tout s’écoute de manière très attentive. De petits détails subtils, des sons bizarres, quelques notes de guitares se remarquent en écoutant avec attention. La voix de Gee Ealey est douce et envoûtante à la fois, un vrai plaisir. Les morceaux sont placés dans un contexte et il y a quelque chose s’approchant du concept-album avec notamment les interludes instrumentaux.
Si le côté trip-hop a pris le dessus, l’élégance psychédélique reste heureusement présente. Ce n’est pas un virage à 180°, le groupe a gardé quelques influences 70’s, funky ou soul. Ce disque fait véritablement plaisir à entendre, il a de grandes qualités, mais au final on ressortira plus facilement son prédécesseur.