Le spectre du FN

Publié le 08 mars 2011 par Alexandre Tizel

Quand les sondages rappels de dure réalités...

Le dernier sondage réalisé par l'institut Harris Interactive a fait l'effet d'une bombe. Si le premier tour avait lieu dans les semaines à venir, il est fort probable que l'on aurait un 21 avril 2002 inversé, avec le candidat de la gauche, et le candidat de l'extrême droite.

Parmi nos politiques, tout le monde s'indigne. Certains remettent en cause la méthodologie du sondage, s'interrogeant sur l'utilité de faire de tels sondages plus d'un an avant l'élection. Je ne saurais leur donner tord, notamment qu'Harris Interactive joue un peu la carte de l'opportunisme en dégainant le premier ce type de sondage. Mais bon... Cela n'enlève rien au fait qu'avec Marine Le Pen, le Front National n'en finit pas de grimper, alors même que certains avaient prédit un peu vite l'éclatement du parti après le retrait de Jean-Marie Le Pen.

Les explications de nos politiques sont assez limités. La gauche explique que c'est la droite qui fait le jeu du Front National, tandis que la droite explique que si les gens votent à l'extrême, c'est qu'il ressentent un malaise. Malaise alimenté par la crise qui leur a empêché de voir les bénéfices de toutes les réformes qui ont été entreprises ces dernières années. Toutes ces explications me semblent, une fois n'est pas coutume, quelque peu confuses : c'est la faute aux autres.

Une chose est sure, la campagne est lancée, les sondages vont affluer. Il faut s'apprêter à passer une année 2011 agitée... et une année 2012 qui le sera encore plus.

Une note positive tout de même : dans l'hypothèse où on aurait comme candidats Martine Aubry, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, il y aurait toute les chances pour que notre prochain président soit une présidente. C'est une réelle avancée dont il faut se féliciter en ce jour de la "Journée de la Femme".