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le voile islamique...en 1882

Publié le 08 mars 2011 par Dubruel


 

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« Pour nous, la plus singulière des pudeurs est assurément celle des femmes arabes.

On le sait, jamais un homme, sauf l’époux, ne doit apercevoir leur visage.

Aussitôt qu’on avance vers le sud, le costume de la femme arabe devient des plus primitifs….un sac de laine blanche, ouvert de haut en bas des deux côtés…quelquefois flottant librement de telle sorte que, de profil, on voit la femme nue de la tête aux pieds, tandis que son visage est voilé de façon qu’on distingue à peine ses yeux…

Voici une petite aventure qui donnera de leur pudeur une idée fort exacte….

Avec deux amis, nous traversions la forêt qui s’étend derrière le fort de Boghar.

Tout à coup, derrière une roche, je surpris une jeune arabe dont le visage était nu.

A ma vue, elle fut effarée, se leva d’un bond et, perdant tout son sang-froid, elle saisit à deux mains le lambeau de laine qui tombait de sa gorge à ses chevilles, pour s’en couvrir la figure…

Et elle demeurait dressée devant moi, sans un voile de la tête aux pieds, absolument immobile, et satisfaite sans doute de la façon dont elle avait sauvegardée sa pudeur et sa dignité de femme.

Osera-t-on dire à présent que les manifestations de la morale ne dépendent point des latitudes ? Nous étions là dans le pays des autruches !

La nature n’a-t-elle manifestement donné le même instinct aux femmes et aux oiseaux du désert ?

Maupassant, Le Gaulois, 14 février 1882.


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