Nous avons appris la semaine dernière que Techcrunch ne croyait qu’aux services dont ils avaient besoin, comme « la mise en oeuvre collaborative du contenu d’un magazine » par exemple. Les autres trucs qui sont inutilisables pour les rédacteurs de TC n’ont aucun avenir, croyez le bien: la preuve Twitter (c’est utile pour diffuser les articles), Facebook (pour récupérer des fans), Apple (pour taper les articles ) et le web (euh ), ça a marché, alors que Enron ça a fait faillite (forcément, on ne consomme pas de gaz chez Techcrunch).
Ce coup de gueule de Roxanne Varza, la rédactrice en chef du fameux blog tech, a fait suite à une longue série de sites de dating apparus sur le marché ces derniers mois, ce qui a énervé par mal de monde apparemment. Plus sérieusement, je comprends tout à fait que les contributeurs de Techcrunch en ont par dessus la tête des sites de dating: recevoir à longueur de journées des pitchs qui sentent bons l’eau de rose, la déconne ou le grand amour ça doit pas être facile, surtout quand on est bénévole
. Mais ce n’est peut être pas une raison pour craquer… Je suis personnellement convaincu qu’il ne FAUT PAS créer un service en pensant qu’il sera utile pour les autres, surtout quand on est jeune et inexpérimenté. On ne sait rien du business, on ne connait pas les besoins des gens alors le seul moyen de créer quelque chose d’utile est de créer quelque chose pour soi! Eat your own dogfood comme disent les autres. Prenez Facebook, Twitter, Google, Dropbox, Foursquare, Hotmail, Delicious et j’en oublie des centaines. Leur point commun? Une épine dans le pied d’un entrepreneur, petite colère du quotidien qui le pousse à agir, à créer une solution. Sabeer Bhatia et Jack Smith ont créé Hotmail parce qu’ils ne pouvaient pas accéder à la boîte mails de leur universités depuis leur domicile. Est-ce que tout le monde avait ce problème en 1996? Certainement pas…Donc non, je ne pense pas qu’il faille « fournir un service dont les autres ont besoin » mais commencer par résoudre ses propres problèmes…à coup sûr, d’autres auront les mêmes!