Diner au Youmna’s : why not?

Publié le 28 janvier 2008 par Chrisos

Youmna’s, restaurant libanais
3 rue Quentin Bauchart, 75008 Paris.
Tél. : 01 42 30 99 99.

En lisant la description sur le Fooding, voyant que c’étaient les anciens du B(yblos) Café, j’ai voulu le tester. Un léger doute sur l’adresse : pour moi (et je ne suis pas le seul), Fakhreddine est (était) rue de Longchamp, plus vers Iena que vers George V. Vérification a posteriori : Fakhreddine avait bien deux adresses, dont une au 3 rue Quentin Bauchart. Premier malentendu pas top, quand on donne rendez-vous à quelqu’un : Imad s’est fait piéger. Heureusement, j’avais donné la bonne adresse à Yann, Arnaud et Cyril. Un libanais dans le Fooding, c’est rare. Il y a aussi Liza, il me semble. De là à en déduire qu’il faut coucher avoir un prénom féminin pour être dans ce guide…

Toujours pas un quartier pour garer son vélo. Heureusement qu’il y a des grilles devant l’institut Cervantes. Je retrouve Yann et Arnaud en train de grignoter quelques olives vertes et des navets genre cornichon roses, avec une grande bouteille de Badoit, un peu après 19h35. Cyril arrivera vers 19h45. Imad, à cause du malentendu mentionné plus haut arrivera vers 20h, alors que nous avions déjà commencé les mezzés.

Cadre assez moderne (pas vraiment libanaise, comme au B Café), mais un peu fade, reprises genre Béatrice Ardisson en fond sonore, pas trop fort. Clientèle assez du quartier : touristes, étrangers, pas très jeunes, je ne suis pas fan. Il est assez tôt, c’est loin d’être rempli, mais il y avait déjà 5-6 tables vers 20h (une quarantaine de couverts dans la salle que j’ai vue).

Nappes et serviettes en coton blanc. C’est plus classe qu’au B’Café.

Carte assez classique (la boutargue dont parle le Fooding, pour les connaisseurs? peut être une façon de justifier son prix (~14€, le double de la moyenne des autres mezzés). Une quinzaine de choix en mezzés froids, la même chose en chaud. Des formules mezzés (22€/personne, mais assez copieux pour facilement une personne de plus). Nous partageons à 5 un mezzé pour 3 (10 portions) : hommos, moutabbal, purée de lentilles, taboulé, falafel, kebbé en boulettes, arayess de viande, safiha, fatayers, poulet… Pas mal du tout, en effet. Avec une bouteille de Kefraya Rouge (les Bretèches, 28€) : assez surprenant : pas trop fort, il passait même plutôt bien, très rond et assez léger. Cyril et Arnaud l’ont trouvé bon, Yann, anti vin de la Bekaa n’a pas trop rouspété. Ouf!

Chacun enchainera sur une grillade : mixed grill (24€) pour Yann, Kafta (14€) pour Arnaud, Kafata Khaskhash (légèrement piquant, 16€) pour Cyril. Imad prendra le plat du jour : chou farci, laban (16€). Un Chich taouk avec du toum (sauce à l’ail, 15€) pour moi. Possibilité de choisir entre salade, riz ou frites avec les grillades. Mon chich taouk (l’équivalent de deux petites brochettes, n’était pas mal du tout. Le toum sert justement à combattre le côté un peu “sec” de la volaille cuite au feu.

Je m’arrêterai là pour ce soir, mais tout le monde ne sera pas dans ce cas : Arnaud et Cyril tente le/la Mouhalabieh garni(e) (8€). Deux bourmas aux pistaches (6€) pour Imad. Un café (4€) pour Yann. La semaine risque d’être longue donc nous ne tardons pas. Environ 45€/personne, petit pourboire compris.

C’était bon. Je n’avais pas très faim, donc j’aurais pu me contenter des mezzés, mais je résiste difficilement au toum (et au chich taouk qui va avec), et je ne regrette pas mon choix. Vin pas mal du tout, cadre pas à mon goût mais pas déplaisant, service gentil et assez efficace. C’est sans doute le quartier et les voisins (Noura, Al Diwan, Al Ajami) qui veulent ça, mais on paie forcément plus cher qu’ailleurs. Par rapport à ses voisins (où je ne suis pas forcément allé depuis un moment, je ne parlerai donc que de souvenirs), c’est probablement le plus agréable et le moins envahi par les tribus sorties du désert de la péninsule arabique, c’est donc un bon point. Mais je crois que je préfère Rimal.