Bien le bonjour, les coquelets délurés
Tenez, prenez par exemple ces infects homographes, ces mots qui s’écrivent pareil mais signifient des machins différents.
Quelques exemples carabinés:
Une pouf sur un pouf, c’est ouf.
Ouïe! Mon ouïe part en quenouille.
La chatte chatte (sur un forum de poufs).
Il faut boucher le boucher qui a perdu son punch en buvant trop de punch.
La fondue des fils de Marc fait des fils.
Du coup, Marc picole du marc.
Les trois poules du couvent couvent en riant.
Il est de l’Est, le hamster, et il en est fier, peux-tu t’y fier?
D’un caractère violent, les fils de Marc violent les poules du couvent, et se parent de peau de hamster pour leur parent qui a bu trop de bitter et ne peut plus rien bitter.
Notez le nombre de chausse-trappe dans une phrase à ce point banale. Bon, une dernière pour la route…
La chatte du boucher se tortilla devant la tortilla (au pecorino et ciboule).
Ça, c’était la très habile transition vers la recette du jour.
La tortilla au pecorino et à la ciboule, pour quatre personnes :
Battez au fouet huit œufs avec un déci de lait et une énergie de malade. Faut que ça bulle dru en surface. Ajoutez deux pincées de sel, une tombée de paprika, quatre petites cuillères d’un bon pecorino râpé maison, trois tours de moulin à poivre et deux brins de ciboule émincés.
Touillez.
Faites chauffer mezzo une cuillère à soupe d’huile d’olive dans une poêle. Versez la tortilla. Couvrez. Laissez dorer sept-huit minutes à feu moyen. Quand le dessous de la tortilla vous paraît arborer le teint idoine semble donc prêt au décollage, retournez sur le couvercle, ce qui exige un tour de main démoniaque, puis laissez bronzer l'autre côté quatre minutes de rab sans couvercle.
Servez enfin avec une verdure spirituelle, mais sans homographes.
Adios!