Si les sybelles m'etaient contees !

A la découverte de grands espaces, subitement la petite route s'ouvre sur un paysage grandiose.Et vous, la montagne vous la voyez comment? La poudreuse sans chausser les skis, c'est possible.

Le ski, très peu pour vous ! Ne passez pas pour autant à côté de vacances inoubliables !
Car la montagne l'hiver, ce n'est pas que le ski ... c'est aussi des paysages exceptionnels à découvrir, des expériences à vivre, et des plaisirs intenses à s'offrir.
Au cours d'un voyage de presse, en plein coeur de la vallée de la Maurienne en Savoie, Les Sybelles, situé à 2620m d'altitude est l'association de 10 villages reliés par les stations de Saint-Sorlin-d'Arves, Saint-Jean-d'Arves, Le Corbier, La Toussuire, Les Bottières, et Saint-Colomban-des-Villards, le plus grand domaine skiable au monde, que nous allons vous faire découvrir.


Arrivés par le train à St Jean-de-Maurienne, nous voilà en une demie-heure en voiture embarqués à Albiez-Montarand par notre charmante attachée de presse, Isabelle, et nous fait découvrir ce village plein de charme, four communal, mairie-école, exemple parfait d'architecture rurale, fours à pain, vacheries, et l'étonnante histoire du petit couteau de montagne, l'Opinel.
Une balade originale aux lampions, rencontrant des ânes en promenade, des luges améliorées, le yonner, un concentré d'adrénaline, et des raquettistes, menée par Alexandre de l'office du tourisme des Albiez, accompagnée d'une boisson chaude et d'une dégustation gourmande.

Une belle sortie nocturne, quand la neige bleutée scintille sous la lune dans les lueurs des lampions, et nous emmène dans un restaurant de terroir dont le nom Lo Sonails, ne manque pas de résonner à nos oreilles gourmandes.
En effet, dans la salle, on découvre de nombreuses "sonails" ou cloches de vache qui promettent un repas composé de bons produits locaux, croziflette, tartiflette, fondue et génépi. Bravo Madame Christine.
Au milieu de la nature, une nuit au gîte de la Villette, intérieur en bois, cheminée, entouré par les montagnes, et à l'extérieur un bain nordique !

Le lendemain, visite d'une fromagerie et d'une cave d'affinage, le Beaufort au pays des aiguilles d'Arves située dans la haute-vallée d'Arves. Il est le fruit d'un lait d'exception produit par des vaches des alpages dont l'alimentation est particulièrement riche.
Il faut un peu plus de 10 kilos de lait pour fabriquer un kilo de Beaufort, ce lait provient uniquement de 2 races : Tarine ou Abondance.
Le Beaufort bénéficie aussi de l'Appellation d'Origine Protégée (AOP), délivrée par la Commission Européenne.
Le Beaufort est une meule de 40 kg en moyenne à talon concave, un fromage moulé dans un cercle en hêtre et une toile de lin, affiné pendant 5 mois sur des tablards d'épicéa en cave froide.
Un pur régal pour les fondues et les plateaux de fromage.

Mais il est l'heure de déjeuner, et là, sous le charme des chalets nichés dans leur écrin de blancheur, car ici, c'est le royaume des petits établissements chaleureux.
Un chalet comme on aime, l'Auberge Turins, un décor magique dans une salle décorée d'objets anciens, et de spécialités savoyardes comme les diots, ou la clocherade, un pur régal.

Maintenant on bouge, ambiance Grand Nord, un baptême en chiens de traîneau.
Confortablement installé dans le traîneau du muscher tiré par 8 chiens huskys, il nous emmène en plein désert blanc nous laissant griser par le vent, tout en parcourant des forêts de sapins, formidable sensation.
Le seul désir de ces chiens gentils et infatigables est de nous transporter là où leur maître leur dit d'aller.

Et maintenant, changement de montagne, au centre du village de Saint-Sorlin-d'Arves, toujours dans le massif des Sybelles, l'hôtel Beausoleil, sympathique chalet-hôtel, avec une vue sur les pistes à l'infini, et chose extraordinaire, un espace détente, jacuzzi, hammam, sauna, tout pour la relaxation.
Ah, les vacances à la montagne, quel moment sain et apaisant !
Nous voilà partis pour une balade en motoneige, après la fermeture des pistes, chacune et chacun casqué, accompagné d'un guide heureusement, car ces drôles d'engins ne se pilotent pas si facilement, une certaine vitesse est indispensable pour pouvoir manoeuvrer ce véhicule motorisé, équipé de skis à l'avant pour assurer la direction, et d'une chenille. La nuit tombée, le seul éclairage sont les feux arrières de celui qui est devant vous: la nature sauvage d'une toute autre manière. On a sûrement atteint des sommets retirés, c'est une sensation de liberté, un moment de stress intégral, sensation assurée !

Et le clou du séjour, sous la conduite d'un musher, celui qui dirige les chiens, nous allons apprendre à mener notre propre attelage, pour cela nous changeons de station pour la Toussuire, perchée sur un plateau à 1800 m d'altitude, un superbe panorama avec la station Le Corbier, très grande station de ski, toujours dans les Sybelles, c'est une des plus anciennes stations de France, c'est là où nous allons découvrir les nouvelles sensations aux joies du mushing.

Présentation pédagogique pour acquérir un minimum de connaissances, le traîneau, les consignes de sécurité surtout pour freiner, le respect et la connaissance des chiens, et mener l'attelage avec trois ou quatre chiens. Pas facile au départ, même derrière le musher, car le traîneau glisse et nécessite le sens de l'équilibre. Il faut pousser, patiner, se pencher, accompagner l'attelage... mais quelle atmosphère de découvrir ces pistes sauvages uniques dans ce décor féérique, ce silence, une pente accueillante et voilà le début d’une belle aventure, les huskys obéissent au doigt et à l'oeil, une expérience inoubliable, à ne rater sous aucun prétexte...

Et voilà, c’est le dernier jour, le départ se rapproche à grand pas, déjeuner typique devant les pistes de la Toussuire sous un soleil majestueux, dernière balade en ville, derniers frissons.














Brigitte Lachaud, Jean-Jacques Rolland, le 08/03/2011