Etat chronique de poésie 1153

Publié le 08 mars 2011 par Xavierlaine081

1153

Une fois les heures étoilées sacrifiées sur des autels d’enfance perdue

Une fois le temps passé à compter les minutes dans le sablier implacable

Il me restait à écouter le chant du ciel

Et la houle de l’instant

.

Vous êtes sans pitié pour les esprits

Sans pitié pour les corps

Sans pitié pour chaque moment perdu

Sans pitié pour tout ce qui bouge et s’émeut

.

Il n’est aucun soupir pour vous attendrir

Point d’enfance ni de rêves

Un avenir ficelé entre vos griffes de sacrifice

.

Bras ballants je contemple le temps passé

En vaines quêtes

Et dans l’attente d’un monde meilleur

.

Il ne viendra jamais

Nous le savons désormais

Nos rêves étaient vains

Et nous voilà vaincus

Penchés sur des ombres

Et des fragments

.

Le jouet cassé

L’enfant pleure

Nul n’entend ses larmes

.

A gros sanglots

Il tente de reconstruire ce qui n’est plus

Chaque tentative le fait approcher d’autre chose

.

Ainsi allons-nous vers un avenir

Sauf à nous retourner

La seule certitude est qu’il se construit

A chacun de nos souffles

De la terre amoureusement modelée

.

La beauté qui vient à la courbe simple

De sa peau de velours surgit le feu

Dans ses yeux brille une braise inattendue

.

Elle est au début de toute chose

Evanouie aux pupilles

Qui ne savent en apprécier les contours

.

Manosque, 5 février 2011

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