1153
Une fois les heures étoilées sacrifiées sur des autels d’enfance perdue
Une fois le temps passé à compter les minutes dans le sablier implacable
Il me restait à écouter le chant du ciel
Et la houle de l’instant
.
Vous êtes sans pitié pour les esprits
Sans pitié pour les corps
Sans pitié pour chaque moment perdu
Sans pitié pour tout ce qui bouge et s’émeut
.
Il n’est aucun soupir pour vous attendrir
Point d’enfance ni de rêves
Un avenir ficelé entre vos griffes de sacrifice
.
Bras ballants je contemple le temps passé
En vaines quêtes
Et dans l’attente d’un monde meilleur
.
Il ne viendra jamais
Nous le savons désormais
Nos rêves étaient vains
Et nous voilà vaincus
Penchés sur des ombres
Et des fragments
.
Le jouet cassé
L’enfant pleure
Nul n’entend ses larmes
.
A gros sanglots
Il tente de reconstruire ce qui n’est plus
Chaque tentative le fait approcher d’autre chose
.
Ainsi allons-nous vers un avenir
Sauf à nous retourner
La seule certitude est qu’il se construit
A chacun de nos souffles
De la terre amoureusement modelée
.
La beauté qui vient à la courbe simple
De sa peau de velours surgit le feu
Dans ses yeux brille une braise inattendue
.
Elle est au début de toute chose
Evanouie aux pupilles
Qui ne savent en apprécier les contours
.
Manosque, 5 février 2011
©CopyrightDepot.co 00045567