Arrêt de travail : les engagements de l’Assurance Maladie (5/10)

Au-delà du coût immédiat des arrêts de travail pour l’Assurance Maladie et les mutuelles santé, il convient de s’intéresser aux conséquences liées aux difficultés du retour à l’emploi. En effet, il convient de ne pas s’arrêter au coût direct de ces arrêts de travail dans le cadre de la protection sociale bicéphale (Assurance Maladie et mutuelles santé) mais d’adopter une vision globale. Ainsi, consciente de la nécessité d’une aide dans ce domaine, l’Assurance maladie met actuellement en place une véritable démarche de prévention de la désinsertion professionnelle. Cette démarche s’inscrit dans la politique de gestion du risque des branches Maladie et AT/MP (Accidents du Travail et Maladies Professionnelles) de la Sécurité Sociale : elle permet la maîtrise des indemnités journalières en limitant l’allongement des arrêts de travail ou la chronicisation de certaines pathologies : 50 % des assurés en arrêt de plus de 6 mois ne reprennent pas leur travail à temps complet.

Ce dispositif novateur couvre en priorité le maintien dans l’emploi d’origine ou le reclassement dans la même entreprise, voire l’orientation vers une autre activité professionnelle ou un autre secteur. Pour cela, une concertation s’installe entre le médecin du travail, le médecin traitant, le médecin conseil de l’Assurance Maladie et le Service Social de l’Assurance Maladie. Ce dernier se positionne comme le référent privilégié de l’assuré dans son projet de reprise du travail. En collaboration avec les autres partenaires, il prévient les risques d’éloignement ou d’exclusion du monde du travail en aidant les assurés à être acteurs de leur projet. Il invite les assurés en arrêt à des réunions d’information et les accompagne de façon individualisée ou collective. En outre, la collaboration de l’employeur et du salarié lui-même permet ensuite de trouver la solution la plus adaptée. En ce sens, l’Assurance Maladie se pose ainsi en véritable partenaire des actions que peut mettre en œuvre l’employeur, conscient du rôle qu’il a lui aussi à jouer et premier intéressé à faire diminuer l’absentéisme dans son entreprise. Or, cette démarche mise en œuvre par l’Assurance Maladie est remarquable et bénéficie aux patients mais également les mutuelles santé.