Quelques exemples du manque de subsidiarité qui pourrit la vie de tous les enseignants français :
Une petite anecdote. J’ai récemment participé à un comité de recrutement dans une célèbre grande école parisienne. Comme cela occupait 2 journées, cette école m’a logé quelques nuits dans sa maison d’hôtes.
Je viens de recevoir un courrier du secrétariat du département d’informatique de cet établissement m’informant qu’ils ne peuvent régler directement la maison d’hôtes (qui, rappelons-le. dépend du même établissement), et me demandent donc de payer celle-ci par chèque, afin qu’ils puissent me rembourser ensuite. Autrement dit, au lieu de pouvoir simplement payer « en interne », ils mettent en branle un mécanisme bien plus compliqué et coûteux en temps de travail de fonctionnaire.
Cet incident est symptomatique du fonctionnement de l’administration française : on empile des règles censées empêcher ou limiter les « abus », mais au final leur traitement dépense un temps de travail de fonctionnaire considérable — mais cela ne se voit pas, car ce temps est considéré comme « gratuit » s’il est dans un autre service.
De même, afin d’éviter des abus, on impose d’assez lourdes procédures de passation de marchés publics. Cependant, une partie de ces marchés sont passés en dépit du bon sens : on connaît le cas de ce libraire britannique incompétent, qui ne livre pas à temps, ou prétend que des ouvrages sont épuisés ou inconnus alors qu’ils sont en vente ailleurs… mais qui rafle les marchés.
je pense que la vie des laboratoires serait transformée si on avait une gestion des ressources humaines, des procédures et des achats un peu plus basée sur le bon sens…
Gageons que l’on fera totalement différemment.
Source : La vie est mal configurée.