Une bataille est en cours à propos de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Depuis le vote de la loi "Grenelle 2" du 12 juillet 2010 portant Engagement national pour l'environnement un intense lobying est exercé pour priver d'effet une disposition essentielle. L'occasion de donner un coup de chapeau à un député : Bertrand Pancher.
L'article 225 précise le contenu et le champ d'application de l'obligation, à la charge de certaines entreprises, d'avoir à rédiger un volet RSE de leur rapport annuel aux actionnaires. Le projet de décret destiné à faire application de cette disposition est l'objet d'un lutte d'influence de la part de représentants du secteur économique qui souhaitent que seules les entreprises de plus de 5000 salariés soient soumises à cette obligation. De leur côté, les partisans d'une mise en oeuvre ambitieuse du Grenelle de l'environnement militent pour que le seuil soit fixé à 500 salariés.
C'est la bataille des Anciens contre les Modernes que décrit trés bien et en peu de mots Bertrand Pancher, député de la Meuse dans un édito publié sur son site internet. Je ne précise pas son étiquette politique car elle a, somme toute, peu d'importance. D'ailleurs, je suis certain que vous aurez du mal à deviner sa couleur politique à la lecture de ce texte qui va au delà du clivage droite/gauche. Une chose est certaine, ce député s'est engagé trés tôt et avec beaucoup de sincérité dans l'aventure du Grenelle, comme d'autres, de droite, du centre comme de gauche mais moins connus du grand public.
Nous devrions savoir mercredi prochain qui des Anciens et des Modernes aura gagné cette manche. Les Anciens conçoivent cette obligation d'information environnementale comme une contrainte, les Modernes auront compris qu'il s'agit d'un moyen intelligent de donner un sens au travail des salariés, de réfléchir à l'organisation du travail, de procéder à des économies, de réduire l'impact écologique de l'activité, de protéger le consommateur et de conquérir les marchés de demain...
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 11 mars à 11:37
Le jour où se confirmera l’illusion que l’Homme a un rôle essentiel sur le changement climatique, l’éclat de rire sera général au constat des âneries et imbécillités mises en œuvre pour mesurer ce qu’il est convenu d’appeler l’empreinte carbone !
On vient d’atteindre un des sommets de la bêtise humaine en prétendant mesurer l’empreinte carbone de notre épargne au travers de l’utilisation qui en est faite par les banques !
Ce sont ceux qui en France nous serinent avec cette grande peur du CO2, qui ne font rien pour réduire l’incidence du coût et de l’ineffable empreinte carbone des emballages de nos produits alimentaires. On préfère, pour soi-disant créer des emplois, utiliser des fouille-merde qui avec bien des risques sanitaires vont trier les déchets que d’autres fouille-merde auront pré triés bénévolement. Personne n’a calculé la différence d’empreinte carbone et le volume des emplois utiles qu’entrainerait un retour à des emballages verre consignés et lavés au lieu d’être recyclés, ou remplacés par du plastique avec des coûts et une empreinte carbone infiniment plus forts
Personne n’a relevé la décision prise en catimini par les soi-disant conservateurs de l’environnement de construire le monstrueux aéroport de la région de Nantes en détruisant 47 exploitations agricoles et une partie du bocage, alors que l’on sait l’importance de ces éléments dans la captation et le recyclage du CO2 via la photosynthèse.
Il ya une atténuation de l’empreinte carbone que l’on se garde bien de prendre en compte : celle des Candides qui cultivent leur jardin et qui via cette photosynthèse recyclent des masses de CO2, surtout lorsqu’ils tondent leur pelouse à la main, et que personne ne prend en compte.
Il y a une empreinte carbone qu’il serait essentiel que l’on mesure , ce que l’on se garde bien de faire, c’est celle de tous ces inutiles qui vivent au crochet de ceux qui travaillent utilement, et qui seraient mieux inspirés au lieu de nous pomper l'air, de garder leur souffle pour la phase terminale de leur digestion !
Ah oui ! N’oubliez pas que pendant que nous consacrons temps et énergie à ces idioties et amuse gogos, des petits enfants nus meurent dans le monde au rythme de dizaines par minute, les malheureux n’auront pas eu le loisir de mesurer leur empreinte carbone !