A Seat At The Table // Certain Good Shepherds
1 23o ooo tlsp. // 1 12o ooo tlsp.
Cette année, Big Love peut gravement nuire à la santé. Je ressors du visionnage de ces deux épisodes un peu sonné. Il ne s'y est pas passé tant de choses que ça, en particulier dans le premier que j'ai trouvé lent, mais l'atmosphère y est plus lourde que jamais. Malgré Noël. Le retour de la mère de Barb m'a un peu ennuyé. Je ne l'ai pas trouvé essentiel. On était vraiment dans la redite. Ellen Burstyn est toujours géniale cela dit. Jeanne Tripplehorn lui tient la dragée haute. Mais il y avait une logique à ce retour puisque la mère était le thème central du premier épisode. Celle de Margene brillait par son absence. Rappelons qu'elle est morte il y a deux saisons de cela. Je me souviens encore de ce moment où elle fait tomber par inadvertance ses cendres sur la voie ferrée. Ca m'avait beaucoup marqué. Aujourd'hui, Margene ressentait plus que jamais le besoin de lui parler. Ce qui, cumulé au départ d'Anna quasi-forcé par Bill, l'a fait en quelques sortes régresser. La scène où elle se met à danser sur du Jewel (quel bonheur de l'entendre ici) est très significatif. De toute façon, Margene a grandi trop vite. Et sa révélation à la fin du second épisode tend encore plus à le prouver : elle n'avait pas 18 ans quand elle est devenue la femme de Bill, mais 16 ans. Une enfant. La nouvelle est pour le moins choquante. Une fois de plus, cette union semble avoir été basée sur le mensonge. Là-dessus, Margene et Nicki ne peuvent que s'entendre. On a quand même plus facilement de la compassion pour la plus jeune. A tort ? Le rapport de Nicki à sa mère est sans doute le plus complexe de tous. Elle semble l'aimer autant qu'elle la déteste. Mais dans cet épisode, c'est surtout son rôle de mère à elle qui est exploré. J'ai parfois du mal à cerner le personnage de Cara Lynn, qui arrive après Sarah et surtout Rhonda. Elles sont toutes les trois très différentes mais leurs histoires se rejoignent parfois un peu trop. Si Adaleen est très présente, Lois fait également son grand retour et les scénaristes ont choisi un chemin évident : elle débloque comme jamais. On parle de démence. Alzheïmer n'est pas loin. Le sujet est abondamment traité ces derniers temps. Je compte sur Big Love pour le faire autrement mais pour le moment, ça ressemble à ce que l'on a déjà vu si ce n'est que Loïs... disons que c'est Loïs. Elle est née folle. Bref, l'épisode ne se serait pas déroulé en plein mois de Décembre, j'aurai cru à un spécial fête des mères !
Le suivant fête comme il se doit Noël. Les décorations sont là, le sapin, les déguisements, la crèche vivante (quelle scène finale sublime, riche et pleine de sens !) mais le coeur, lui, n'y est pas. Ou pas longtemps. Le seul événement heureux, hormis la séance de patinage, c'est le retour de Heather, à défaut d'avoir pu obtenir celui de Sarah. Amanda Seyfried devait tourner un film et n'était pas disponible. C'est regrettable, mais passons... Heather a bien changé. Elle est plus jolie, plus souriante, visiblement plus heureuse. Cela n'échappe pas à Ben, qui obtient enfin par la même occasion une intrigue. Un couple est en train de se former. J'aime assez l'idée. Entre autres tristes moments, Cara Lynn apprend la vérité sur la mort de son père, d'abord à demi-mot par Adaleen puis de la bouche de Nicki, qui n'aura pas eu la force de mentir plus longtemps, pour une fois. C'est fou ce que Nicki et sa fille peuvent être différentes. Et encore, Cara Lynn a déjà appris à mentir. Barb a confirmé son penchant pour l'alcool. Et Alby est également très présent et affronte de nouveau Bill dans une scène presque parodique de leur relation. C'était bien vu de se pencher sur le cas de Laura, souvent muette mais jamais invisible. Quand on y pense, Alby a de moins en moins de fidèles et risque de bien vite se retrouver seul, et c'est aussi le cas de Bill. Leurs destins sont inéxorablement liés...
// Bilan // Je crains, une fois de plus, de ne pas avoir trouvé les mots justes pour exprimer ce que je ressens à propos de Big Love, en particulier face à l'épisode 3 qui fait partie, à mon sens, des meilleurs. Oui mais voilà, ce n'est pas une série qui se raconte mais qui se vit. C'est une expérience.