On devrait connaître d'ici le début de la saison 2011 en Australie dans trois semaines le sort du Grand Prix de Bahreïn. La course a été annulée suite aux manifestations qui ont touché le Royaume mais pourrait être reportée à plus tard dans la saison.
Les organisateurs de la manche qui devait ouvrir le championnat n'ont en effet pas eu d'autre choix que de renoncer à leur événement pour des raisons de sécurité mais espèrent malgré tout figurer dans le calendrier 2011, à l'instar du grand argentier de la catégorie reine des sports automobiles, Bernie Ecclestone.
« Il n'était pas possible de prévoir le report de la course plus tôt. » a déclaré le directeur de la FOM et gérant des droits commerciaux de la F1, Mr. Ecclestone. « Peu avant les révoltes, j'avais dîné avec le Prince Héritier et il n'y avait absolument aucun signe de ce qui allait se passer quelques jours plus tard. Il avait d'ailleurs énormément d'idées pour le futur. Puis, peu après, les évènements se sont succédés. Nous n'avions pas le temps de réagir et nous avions besoin d'une décision avant le 21 février - une décision que je lui ai demandé de prendre, car la personne qui dirige le pays est forcément la personne la plus à même de décider de ça. »
Ecclestone a ajouté : « Je suis certain qu'il a fait le bon choix. Je ne sais pas si la course aurait motivé davantage de troubles, mais j'aurais détesté la voir se dérouler en étant un motif pour certaines personnes de se faire remarquer par le monde entier en sabotant un Grand Prix de Formule 1. »
Les instances de la F1 cherchent donc désormais à recaser ce Grand Prix habituellement inaugural. Normalement, nous devrions le voir en octobre ou la semaine précédent le Grand Prix des Émirats-Arabes-Unis à la mi-novembre, à moins d'une annulation pure et dure.
« Pour y parvenir, la FIA doit modifier le calendrier et Bahreïn doit soumettre une demande pour un nouvel emplacement. Le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA se réunira début mars et jettera un coup d'œil à la situation. » a expliqué le britannique. « J'ai déjà discuté avec Jean Todt (président de la FIA) de la possibilité d'une nouvelle date et nous sommes tous les deux d'accord sur le fait que la décision doit être prise avant le début de la saison. »
Si Bahreïn était reprogrammé entre les deux dernières manches de la saison, Abu Dhabi et Interlagos, cela offrirait un enchaînement final de trois courses en l'espace de quinze jours. Pourquoi pas un sprint final ? En tout cas, il faut d'ici là que la situation se règle une bonne fois dans le petit Royaume arabe pour être certain de pouvoir reprévoir la course : « J'espère par-dessus tout que les choses se règleront pacifiquement et que nous parviendrons à trouver un emplacement en fin de saison. Si la paix est revenue à Bahreïn, alors nous trouverons une solution et nous nous y rendrons. » a conclu Ecclestone.