La révolution n'est pas une utopie, mais une nécessité

Publié le 07 mars 2011 par Jplegrand

Ils nous annoncent des larmes et du sang

Avec l'augmentation du prix de l'énergie et de ceux des céréales à l'échelle mondiale, ce sont des centaines de millions d'individus qui vont souffrir, des millions de malades et de morts à venir. L'incapacité du capitalisme à répondre aux besoins de l'Humanité, sa domination et son exploitation ne pourront qu'exarcerber les conflits, la concurrence entre les grandes  puissances va entraîner l'ensemble des nations à  une course financière de plus en plus insupportable pour leurs peuples, mettant le monde sous une pression explosive et dont les premières irruptions viennent de se manifester  dans les pays arabes, et peut-être se réveilleront demain en Chine et en Inde.

 Les puissants préparent les esprits à accepter la future escroquerie capitaliste inhérente à la crise du système. Le prochain tsunami  économique sera certainement plus violent que celui de 2008. Nous vivons une époque où les peuples vont devoir entreprendre des choix cruciaux face à un système qui atteint ses limites. Il faut donc se préparer à s'engager individuellement et collectivement contre ce système afin d'éviter de nouvelles destructions d'entreprises, de services publics, de conquêtes sociales, l'énéantissement de la sécurité sociale, de l'hôpital et de l'école publique et de centaines de milliers d'emplois dans les prochains mois.

Mais ce n'est ni en étant sur la défensive  ou dans l'expectative, ni en s'inscrivant dans le jeu politicien actuel que l'on pourra changer le cours des choses. Faire le dos rond et attendre que cela se passe ? Pure illusion. Compter sur les élections présidentielles ? Pure illusion. Le cynisme avec lequel ils tentent de manipuler l'opinion est intolérable. La campagne des sondages a commencé comme si les sondages pouvaient modifier quoi que ce soit à la crise que nous vivons. Ils  font partie de la manipulation des esprits pour paralyser les gens dans une sorte d'attente de ce qui se passerait en 2012. Pendant ce temps les spoliateurs du pays, les maffieux du pouvoir continuent leur oeuvre de destruction dans la continuité de leurs décisions de 2008 lorsqu'ils ont vendu la France au système bancaire international et donc à l'engagement de payer une dette qu'il faudrait au contraire totalement annuler !  Face à un tel phénomène d'envergure historique ce n'est pas l'attentisme qui modifiera le cours d'une évolution inhérente au capitalisme.

Alors il n' y aurait rien à entreprendre ? Tout cela serait fatal ? Si l'on regarde l'histoire et les événements récents on peut penser toutefois qu'une solution existe : celle de la mise en mouvement de millions de gens pour une perspective totalement à l'opposé de ce qui est en train de se passer. Certes il y a eu le dernier mouvement social qui fut important mais trop enserré dans une tradition syndicale et politique qui n'a placé le combat à la hauteur de l'enjeu. Trop de sectarisme encore, trop de divisions, pas assez d'écoute des chômeurs, des milieux populaires, de la jeunesse et hélas une conception du syndicalisme et de la politique qui prend trop souvent les citoyens pour des masses de manoeuvres. 

Tout le monde en conviendra, même si c'est un mouvement qui a comptera pour la suite, ce n'est pas 3 ou 4 millions de personnes dans un pays qui en comptent 65 qui pourront à elles seules modifier le cours des choses. Il faut un mouvement beaucoup plus vaste de tout le peuple, à la  hauteur  de ce que les dirigeants de ce système ne pourront pas supporter : une vague populaire de la société toute entière au delà des clivages politiques qui aujourd'hui sont volontairement entretenus pour diviser le salariat, pour diviser le peuple. Cette solution n'est pas utopique car elle est la seule qui puisse permettre une véritable transformation en profondeur. Toute la société appelle une telle transformation qui ne peut être l'oeuvre d'aucune femme ou homme providentiels, d'aucun gouvernement national, européen ou mondial, d'aucune fraction de la société.

L'ampleur de la tâche nécessite la mise en oeuvre de toutes les forces de l'intelligence et de la création , de toutes les forces du travail qui doivent impérativement se mobiliser dans la lutte de classe politique contre les forces de destruction qui sont celles de l'accumulation du capital et de sa domination. Il ne faut pas seulement "virer" les puissants des pouvoirs économiques et politiques, il faut installer à la place ceux qui ont la connaissance du travail, ceux qui produisent au quotidien les richesses du pays, ces millions d'ouvriers, de salariés, mais aussi d'artisans, de commerçants, de petits et moyens entrepreneurs, autrement dit les forces de la production. Il faut non seulement les installer dans tous les lieux de pouvoir mais il faut transformer ces lieux en autant de centres de décisions démocratiques dans la cité et l'entreprise. Sans cette immense révolution à accomplir, la crise du capitalisme ne fera que s'approfondir menant des millions de personnes dans la pauvreté,  sous un contrôle autoritaire voire dictatorial, dans la guerre, la barbarie. Quand certaines voix se sont élevées il y a quelques mois pour expliquer que nous allions vers un carrefour de civillisation et qu'il nous faut emprunter une voie révolutionnaire, les politiciens du système ont ricané. Qu'ils ricanent encore, ceux qui n'ont que leur servitude à perdre ont tout un monde à gagner !

L'article de Capital.fr :

   

C’est fou ! Trois ans après les subprimes, la ­finance joue encore avec le feu. Et les banques pourraient craquer.

 

C'est le «New York Times» qui a révélé l’affaire. Depuis la crise, les dirigeants de neuf grandes institutions financières – Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley en tête – se réunissent régulièrement en cachette dans un immeuble de Wall Street. L’objet de ces conciliabules : peaufiner leur stratégie pour laminer les concurrents, continuer à berner au mieux les régulateurs et cacher à leurs clients le détail de leurs commissions sur le marché des CDS, ces fameux produits dérivés très complexes. Incroyable ! Trois ans après avoir fait vaciller le système financier mondial avec leurs actifs toxiques, les banques d’investissement ont donc recommencé à jouer avec la poudre dans notre dos. Inquiétant. Car leurs petites combines pourraient s’avérer plus catastrophiques encore qu’en 2007.

Notre enquête le prouve, la plupart des établissements ont en effet aujourd’hui les reins fragiles, en particulier en Europe – comme le démontrent les problèmes des maisons irlandaises et portugaises. D’abord parce qu’ils ont mal nettoyé leurs bilans et que s’y cachent encore d’importants résidus de subprimes. Mais surtout parce qu’ils se sont gavés de bons du Trésor grecs, irlandais, portugais ou espagnols. Or ces pays font face à de telles difficultés qu’il faudra sans doute procéder tôt ou tard à une «restructuration de leur dette», comme en Amérique latine dans les années 1980. Plutôt que de tout perdre, les banques seront alors contraintes d’accepter une réduction de la valeur de leurs créances sur ces pays. «Si on en arrive là, une nouvelle crise bancaire risque de se déclencher», prévient l’économiste Dominique Plihon.