Assurément, Madagascar est une affaire qui … marche pour qui sait s’y prendre, et ce ne serait pas la compagnie Corsairfly qui dira le contraire. Aux dernières nouvelles, cette compagnie aérienne française va desservir quatre fois par semaine la Grande Ile à partir du mois de juin 2011. Une répartition qui est assez judicieuse au niveau des parcours en ratissant large, car trois des quatre fréquences passent par Mayotte tandis qu’un vol effectue une liaison directe entre Paris-Orly et Antananarivo. Par contre, au départ d’Antananarivo la destination sera uniquement Paris pour ces quatre fréquences. Du plomb dans l’aile donc pour la compagnie, toujours nationale, Air Madagascar qui se heurtera à une concurrence plus rude, plus performante, plus moderne. Décidément, dans un pays où tant de gens s’évertuent à démontrer que rien ne va et que le marasme gagne du terrain, d’autres y retrouvent leurs comptent pour arriver à des proportions dominantes car à ce qu’il parait, elle occupe 46 % du marché pour le vol long-courrier reliant Antananarivo et le reste du monde, tout simplement ! Et dire qu’il y a d’autres compagnies qui se partagent aussi le créneau, quid de la part de la compagnie nationale dans ce grand « panier » ? Encore que Air France, qui ne veut pas être en reste, vient d’annoncer la couleur pour rester au-dessus de la mêlé surement avec ses quatre fréquence en Boeing 777-300.
Il ne faut pas se leurrer, les grosses compagnies qui se coltinent les secteurs juteux à Madagascar son loin d’être …malagasy. Que ce soit dans l’extraction minière ou la transformation de produits agricoles, l’import-export et la distribution où même le transport maritime et aérien, et la liste est longue, les sociétés étrangères se partagent les parts de marché ne laissant que des broutilles aux nationaux. Nombreux sont ceux qui s’étonnent de l’expansion que prennent ces sociétés dans la grande ile en cette période dite « de crise ». Si crise il y avait vraiment, cela ferait depuis longtemps que ces derniers auraient quittées le pays pour d’autres cieux plus cléments. Alors, on peut se dire que cette situation qui prévaut dans l’ile Rouge est profitable pour pas mal de gens pour que l’économie, censée être bloqué sinon asphyxiée, continue de tourner et permettre à des exploitants de tous bords, de tous secteurs à faire des profits. Ceci expliquant cela, il n’est pas étonnant que nombreux soient ceux qui se bousculent pour tenir les rennes de ce pays, pour profiter des mannes qui en découleraient. Finalement, même sans financement, depuis près de deux à trois ans, on arrive à tenir la tête hors de l’eau, alors…