"Le discours d’un roi" ou "Les femmes du sixième étages" bien que traitant de sujets et de milieux diamétralement opposés déclenchent et fixent l’émotion dans ses divers registres tempérés: tristesse ; sourires ; amitié; humanisme ; douceur ; tendresse ; allégresse.
Si les déboires royaux semblent futiles comparées à la douleur des femmes déracinées contraintes à l’exil et confrontées aux difficultés matérielles, on comprend et compatit au mal-être des membres issus de la cuisse de Jupiter dont Saturne n’a pas fait son menu.
Une fois posés les personnages et leur psychologie j’ai eu les yeux maintenus dans une humidité constante comme un vase sans la goutte de trop qui l’aurait fait déborder.Lâche pas la zapette: A ma gauche, autre rencontre impromptue, celle de M.Joubert/Lucchini avec les "bonnes"dans l'escalier. Entre fiesta pour tout le monde, messes dominicales pour les plus bigotes ou distribution de "L'humanité-dimanche" pour les plus rouges, le bourgeois bien nourri sans soucis mais sans joies trouve la liberté en "émigrant"au sixième ciel dans une chambre de bonnes. Là, le bon sens des exilées réglera leur quotidien devenu identique ou presque. Chacun dans son film et son monde, ces deux là font l'apprentissage de la difficulté de discourir et de communiquer.
L'un, de l'addiction à Maria butant sur les locutions de la langue à la découverte de l’idiome de Pilar et Carmen.
Le second, futur roi Georges, trébuchant dans l'élocution aidé par la diction parfaite d'un non-anglais, roturier et sans diplôme.
Echange de bons procédés sans la plaie des bons sentiments lacrymaux : Amour pour l’un, amitié pour l’autre, sincérité pour les deux.