A l’occasion du salon du livre qui met à l’honneur les auteurs nordiques, je me suis lancée dans la lecture d’un polar islandais, La femme en vert. Un vrai coup de cœur.
Dans la banlieue de Reykjavik, une mère de famille et un étudiant en médecine découvrent par hasard des restes humains sur un chantier. L’enquête est confiée à l’inspecteur Erlendur qui se penche sur ce qui apparait rapidement comme une affaire de meurtre vieille de soixante ans. A Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli de dénouer les fils d’une histoire plus vieille qu’eux, mettant en scène une fiancée disparue et une femme victime de violences conjugales.
Le polar scandinave, avec des auteurs comme Stieg Larssen ou Camilla Lackberg, a le vent en poupe. Arnaldur Indridason est lui, l’auteur de plusieurs best-sellers, parmi lesquels La femme en vert, un roman policier haletant. Indridason parvient à maintenir le suspense d’un bout à l’autre du roman : grâce à un va-et-vient entre le passé et le présent, il réussit à induire le lecteur en erreur, pour son plus grand plaisir. Car, oui, il vous arrivera de vous exclamer à voix haute « ça y est, j’ai trouvé ! » pour vous rendre compte quelques pages plus tard « Ah non, en fait ». Ainsi, après de nombreux rebondissement, la vérité vous sera révélée dans les dernières pages. De ce point de vue, le roman est une réussite totale.
Nos enquêteurs forment un trio plutôt attachant : personnages fouillés, en trois dimension, ils sont juste assez détaillés pour permettre au lecteur de les cerner sans empiéter sur l’enquête en elle-même. Erlendur est probablement le personnage le plus profond, vu qu’au récit se mêle l’histoire de sa fille Eva, qui l’appelle à l’aide au début du roman. Inspecteur tourmenté, à l’histoire familiale compliquée, et presque tragique, il rejoint sans hésiter le panthéon des grands héros de roman policier.
Evidemment, le dépaysement est garanti. Le lecteur se retrouve transporté à Reykjavik, de nos jours, mais également durant la deuxième guerre mondiale. Une véritable plongée dans les mœurs et l’histoire islandaise. J’ai beaucoup aimé, et lirais volontiers les autres ouvrages de l’auteur.