L'Afghanistan d'aujourd'hui n'est pas vraiment un terrain de jeu idéal pour un garçon de onze ans. Mais Fawad est lumineux, espiègle, courageux. Il traverse les épreuves avec intelligence.
Ce roman est son histoire pendant un peu plus d'un an. Il y passe de la plus extrême pauvreté au confort d'une maison d'expatriés occidentaux, où sa maman devient cuisinière. J'ai été touchée par cette histoire, entre survie et espoir. Et par son style, direct.
Fawad porte sur le monde et ses étranges nouveaux amis un regard étonné, tantôt amusé, tantôt désespéré. Il nous ouvre son univers : sa famille endeuillée par la guerre, ses cousins et leurs petits business, ses amis de la rue et bien sûr, les occidentaux (ONG, médecin, journaliste...) qui l'ont pris sous leur aile. On y croise aussi un chef de guerre afghan, des taliban. On voyage entre Kaboul et Jalalabad, en passant par Shinwar.
Pas de manichéisme ici et pas de simplification à outrance, Andrea Busfield dresse un portrait contrasté d'un pays déchiré. On plonge dans une culture très riche et codifiée, dans un univers qui n'est finalement pas si lointain.
On m'a aussi beaucoup parlé des Cerfs volants de Kaboul de Khaled Hosseini alors je crois que je vais entamer un cycle afghan !
Merci à Florence de m'avoir prêté ce livre inattendu.